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L'ENSORCELÉ de GOYA

Publié le 01/08/2012

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Ce tableau, dont il existe plusieurs dessins préparatoires, fut commandé à Goya en 1796 (en même temps que les cinq autres de la série) et payé en juin 1798. L'ensemble, accompagné des deux portraits des ducs d'Osuna, fut probablement exposé en 1799 à l'Académie de San Fernando, sous le titre de Capricios Raros...

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« L'ENSORC ELÉ 179 7-98 Pe intre espagnol xvm.e.

me siècles Huile sur toile 42,5 x 30,8 cm -------------------------------- ----~ Analyse ...,.

A la fin du xvnf siècle, le succès de Goya à la cour et auprès de l'aristocratie espagno le est assuré ; il est l'artiste le plus recherché du pays.

Peintre du roi, il devient aussi, en 1795, directeur de la peinture à l'Académ ie de San Fernando.

C'est l'époque de sa t umultueuse liaison avec la duchesse d'Albe qui scanda l isa les aristocrates puritains .

Ceux -ci ne dédaignaient pas pour autant de lui passer des commandes.

Le duc et la duchesse d'O su na lui commandèrent leurs por­ traits mais aussi des œuvres décorat ives pour La Alameda, leur résidence de campagne dans les environs de Madrid.

L'Ensorcelé fait partie d'une série de six tableaux exécutés entre 1796 et 1798 et destinés au cabinet de la duchesse.

Ils traitent du thème de la sorcellerie alors très à la mode dans cette société austère.

Ces croyances moyenâgeuses étaient encore très vivaces et terrorisaient le peu p le.

Goya vit dans cette commande l'occas i on de dénoncer et de dénigrer une fois de plus ce triste héritage médiéva l de su perst i tions, en transfor mant ce thème mondai n en parodie bur­ lesque.

Goya représente, de façon visionnaire, le récit de la « lampe du diable » (le tableau est également connu sous ce titre).

Don Claudio, Je timoré, verse de l'huile dans une lampe tenue par le diable.

Il essaie d'éviter que celle-ci ne s'étei- gne et ne le laisse dans l'obscurité, à la merci du monstre immon de, prêt à l'accompagner dans son ultime voyage vers l'au-delà.

A l'arrière-plan, des mules qui personnifient l'ignorance et la superstition assisten t à la scène, tout en exécu­ tant une danse macabre.

Goya ne traite pas cette vision sur un mode halluciné comme l'aurait fait probablement le Greco, mais au contraire, fidèle à la peinture de Vélas quez, il porte une attention particulière au réalisme de la description.

L' œu vre C Ce tableau , dont il existe plusieurs dessins préparatoires , fut commandé à Goya en 1796 (en même temps que les cinq autres de la série) et payé en juin 1798.

L'ensemble, accompagné des deux portraits des ducs d'Osuna, fut probablement exposé en 1799 à l'Académie de San Fernando, sous le titre de Capricios Raros.

La collection Osuna fut vendue le 18 mai 1896.

Quelques œuvr e s de cette collection , au nombre desquelles I'Encorce l é, sont maint enant exposées à la National Gallery de Londres.

Le s sources littéraires de la « lampe du diable » + Goya s'inspira pour le thème de ce tableau sion de ses noces avec dona Lucia on fit croire à d'un drame d'Antonio de Zamora, El Hechizado don Claudio, ce poltron notoire, qu'il ne demeu- por Fuerza, représenté pour la première fois , à rerait en vie que si la lampe de chevet restait Ma drid, en 1698.

Le début d'un vers de la scène allumée.

La peur d'une mort soudaine, non seu- en question est inscrit au premier plan, à droite lement lui gâcha sa nuit de noces, mais l'empêcha de la composition .

L'histoire raconte qu'à l'occa- de fermer l'œil jusqu 'à l'aube.

Du même p eintre : PIC TO 580 à 5 94 Pho to Natio na l G a llery, Londres .

© Nardini E d itore, 1993.

VPC Larousse·Laffont pour l'édition fr ançaise 1 9 93 22·23 -----------------------------------. »

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