LES BALLETS RUSSES

« Les Ballets russes accueillent les artistes d'avant-garde, donnent leur chance aux expériences les plus audacieuses et aux recherches les plus modernes: c'est ainsi que les jeunes compositeurs du Groupe des Six pu­ rent accéder à une audience nouvelle.

Ceci permettait également à Diaghilev de dépayser jusqu'au choc violent un public facilement blasé.

La vitalité et le discernement de Diaghilev, ainsi que son souci de se renouveler constamment, expliquent l'éclectisme des Ballets russes, la ri­ chesse et le foisonnement de leurs créations.

Faute de pouvoir faire état de tout leur répertoire, nous nous contenterons de signaler les œuvres qui marquèrent particulièrement l'époque : • 1910: L'Oiseau de Feu de 1.

Stravinski • 1911 : Petrouchka, de 1.

Stravinski • 1912 :L'Après-midi d'un faune, sur le prélude de Debussy Daphnis et Chloé, symphonie chorégraphique de Ravel • 1913 : Le Sacre du Printemps, de Stravinski N.B.- Ces trois dernières œuvres firent scandale, alors que la suivante fut bien accueillie : • 1914: Le Coq d'Or, de Rimsky-Korsakov, décors de Gontcharovna • 1917 : dans l'ambiance tendue de la guerre, Diaghilev révèle au grand public le Cubisme avec Parade : argument de Cocteau, musique de Satie, décors et costumes de Picasso, chorégraphie de Massine.

A partir de ce moment-là, tous les décors des spectacles des Ballets russes seront dus à de grands peintres : Derain pour La Boutique fantasque (1919), Picasso pour Le Tricorne et Pulcinella, Matisse pour le Chant du Rossignol (1920).

Diaghilev disparaît en 1929.

Mais on peut reconnaître, encore aujour­ d'hui, sa postérité, chez des chorégraphes comme Merce Cunningham qui travaille avec le peintre R.

Rauschenberg et le musicien John Cage.

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