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LES ESTAMPES D'HIROSHIGE

Publié le 14/09/2014

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exemple son Père Tanguy, en 1887, devant des estampes colorées. Nombre de sujets sont d'ailleurs empruntés aux scènes nippones : tableaux de la vie urbaine qui évoquent, en fait de «monde flottant «, le Paris haussmannien, pay­sages avec les branches d'arbres, les ponts, les effets de transparence de l'air chers à Hokusai ou Hiroshige.

 

Couleurs claires et compositions neuves. Les peintres de celte époque utilisent des couleurs plus claires et, sous l'influence combinée des Japonais et d'une invention occidentale, la photo­graphie, ils inventent des compositions hardies, plongeantes ou décentrées comme l'a si bien fait Degas. Les suites donnent à Monet l'idée des séries : peu­pliers, meules, cathédrale de Rouen montrent l'évolution d'un même motif, de même que Hokusai avait patiemment sil­houetté son mont Fuji. En attendant les emprunts de Gauguin, des nabis ou des peintres de l'« Art nouveau«, Edmond de Goncourt a-t-il tort d'écrire en 1884 : «Tout l'impressionnisme est né de la contemplation et de l'imitation des impressions claires du Japon « ?

« Un chant du cygne Le site représenté dans les Feuilles d'érable au sanctuaire de Tekona est celui de Mamma , dis­ tant d' une quinzaine de kilomètres du centre d'Edo, sur la rive est du fleuve Edogawa.

Le sanctua ire à gauche et le pont au centre font la renommée du lieu, rappelant le souvenir d'une paysanne célébrée par la littérature ancienne du Japon.

Cette femme, une jeune beauté nommée Tekona, poursuivie par l'indiscrète assiduité de nombreux prétendants , s'était jeté e dans les eaux de Mamma.

Le "pon t­ joint ,,, franchi par les soupirants pour la rejoindre, évoque sa triste destinée, comme le sanctuaire qui lui fut consacré en 1501.

Si la topographie des lieux est restituée avec une admirable précision, le paysage est aussi interprété dans un sens poétique caractéris­ tique des dernières années d'Hiroshige .

Alors que les paysages des maîtres antérieurs et ses œuvres précédentes sont exécutées sur des supports plus larges que hauts, Hiroshige adopte ici un format vertical qui permet de renouveler complètement la composition.

L'effet esthétique repose sur le contraste entre les branches et les feuilles d'érable, en gros plan, et le paysage lointain .

Il n'en va pas autrement dans le tiers ou presque des com­ positions de cette série.

Ainsi, l'une des plus fameuses des Cent Vues célèbres d'Edo, l'estampe du Domaine du Prunier à Kameido, Feuilles d'érable au sanctuaire de Tekona , Ando Hiroshige , 1857 (Londres, British Museum).

Une. »

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