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Les meubles hollandais

Publié le 07/05/2012

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Toutes ces pièces ont été exécutées par Maître Frédéric, menuisier titulaire de la ville. La salle des échevins contient aussi une splendide cheminée Renaissance décorée de volutes. Elle est l'oeuvre d'un sculpteur d'Utrecht. La page présente des meubles bourgeois datant du XVIe siècle. Le fauteuil de droite fait partie des collections du Rijksmuseum d'Amsterdam. On dit que Guillaume d'Orange aurait prit place sur ce siège lorsqu'il rendit visite au bourgmestre d'Amsterdam. Ce fauteuil présente encore quelques caractéristiques des anciennes chaisescoffres de l'époque gothique. La partie coffre est fermée par un vantail à l'avant, et le dais qui surmonte le tout est vraiment remarquable. ll est triangulaire et ressemble aux frontons de pierre qui surmontaient les fenêtres des édifices Renaissance. ll est décoré d'une frise sculptée ornée de satyres, figures mythologiques. Ces motifs décoratifs trahissent l'influence de la Renaissance, tout comme la tête d'ange, les volutes et les feuilles d'acanthe qui occupent la frise (mais que l'on discerne mal sur cette illustration). Les pieds avant de ce meuble majestueux sont cannelés, tandis que les accoudoirs sont ornés de rubans.

« velle conception artistique, entreprirent un voyage vers l'Italie, la patrie de la Renaissance.

Mais de tels voyages, surtout à cette époque, étaient très onéreux et prenaient beaucoup de temps.

Seuls quelques rares élus pouvaient se permettre d'aller admirer sur place les réalisations de la Renaissance italienne.

Ceux qui ne pouvaient s'offrir le déplacement disposaient d'autres moyens pour se docu­ menter : les livres que l'imprimerie, sortie des balbutie­ ments de la prime enfance, commençait à répandre en grand nombre.

Des artistes italiens, français, et aussi hol­ landais écrivirent des ouvrages au sujet de ce style nou­ veau, et illustrèrent leurs textes de nombreux documents.

Les sujets les plus couramment traités étaient l'architec­ ture et l'ornementation.

Anvers était alors le centre incon­ testé de l'imprimerie, et, de plus, la ville abritait un grand nombre d'artistes.

Un architecte et sculpteur anversois, Comelis Amis de Vriendt (1514-1574), contribua largement à la divulgation des nouveaux concepts artistiques.

Il avait entrepris un long voyage d'études en Italie, puis s'était établi dans son pays, où il ne tarda pas à se faire une réputation flatteuse.

Comelis F1oris de Vriendt, plus connu en France sous le nom de F1oris, fut le principal architecte de l'Hôtel de ville d'Anvers, dont on posa la première pierre en 1560 .

Cet édifice, terminé en 1664, conforme à l'esprit de la Renais ­ sance, ne cache cependant pas ses origines septentrionales.

F1oris de Vriendt publia également quelques ouvrages, dont le premier parut en 1556.

Il était richement enluminé et traitait particulièrement des grotesques, ces décorations gracieuses et nullement caricaturales que l'on venait de découvrir, dans des monuments antiques mis au jour à Rome, et qui se trouvaient au-dessous du sol.

Les cher­ cheurs, croyant avoir trouvé des grottes, leur donnèrent, en Italie, le nom de grottesc he (grottes).

Ce nom de gro­ tesques a été universellement adopté.

Les grotesques étaient des ornements verticaux composés de différentes facettes entrelacées, décorées de fruits, de vrilles, de vases, de banderolles, de masques, d'écussons, de personnages humains et d'animaux fabuleux ou réels, a-dessous : Cabinet plaqué en frêne et gam i d'abondantes pein tures datant de la première moitié du XVII' siècle.

Ce tiFs beau meuble est vraisemblable­ mene sorti des ateliers d'un ébéniste anverso~.

Actuellement, il est exposé au Rijksmuseum d'Amsterdam.. »

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