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Les tapis d'ateliers européens

Publié le 07/05/2012

Extrait du document

On considère que le tapis noué est aussi ancien que la civilisation. Il est cependant plus que probable que cette forme artistique a atteint l'Europe grâce à des marchands orientaux, vraisemblablement au début du moyen âge, mais aucun de ces tapis n'a pu résister au temps. La seule source de référence est constituée par des documents où l'on mentionne des tapis sarrasins ou turcs. En 733, les Sarrasins furent arrêtés par Charles Martel à Poitiers. L'influence de l'Islam et de sa culture s'affaiblit pour disparaître ensuite défmitivement. Les croisades lui permirent de renaître, puis le silence enveloppa les produits sarrasins pendant des siècles. L'industrie du tapis sombra elle aussi dans l'oubli en Europe...

« A droite : Ce tapis de la Savonnerie, datant du XV II• siècle, fut exposé au L ouv re.

Aujou r d'hui, il fait parti e de la co llectio n Caran.

Il s'agi r d'un tapis assez petit, qui peut être utilisé comme tapis ou comm e nappe.

Bien que le tapis ait été fabriqué à Paris , on y reco nnaÎt de nomb reuses espèces flora­ l es ho llanda ises er notamment la tulipe, le lis de jar­ din, le coq ueli co t, l'iris , la jacinth e, la narcisse des p oète s, etc.

indigents et des orphelinats, et leur donnaient une forma­ tion qui s'étalait sur deux ans.

Ces enfants constituaient la main-d'œuvre la moins chère que l'on pouvait imaginer.

Ds ne recevaient pas de salaire, mais ils étaient logés et nourris.

En 1712, Louis XV accorda à la Savonnerie les mêmes privilèges qu'aux Gobelins, avec le titre de "Manufacture royale de la couronne et des tapis façons de Per se et du Levant".

En 1826, la manufacture de la Savonnerie fut réunie à celle des Gobelins.

A la Savonnerie, on ne fabriquait pas seulement des tapis, mais aussi des couvertures, des hous­ ses pour meubles et d'autres produits de ce genre.

Bien que la fabrication de Dupont et Lourdet ait sans doute été grande, il n'en reste rien, du moins dans son état originel.

Un seul tapis noué datant de 1643 est attribué à Dupont.

C'est une représentation allegorique dédiée au roi Louis XIII.

Sur ce tapis, on voit le souverain habillé en Hercule, alors que la reine Anne d'Autriche, habillée en Minerve, est assise en face de lui.

On aperçoit aussi les enfants royaux, dont Je futur Louis XIV sur les genoux de son père.

Louis XIII tient en main le globe terrestre symbolisant sa puissance.

Dans la partie inférieure du tableau se trouve un dragon, qui doit symboliser l'opposition au pouvoir royal, et s ur lequel Louis XIII et s on successeur appuient leur s pieds, en signe de domination.

Le dessin de ce très beau tapis de la Savonnerie est l'œuvre de Simon Vouet, alors peintre à la cour.

TI y a envir on un siècle, le musée des Gobelins, à Paris, entra en possession de ce tapis, où l'on peut encore le voir.

Sur l'initiative de Colbert, un des principaux ministres de Louis XIV, une grande entreprise fut créée en 1663, pour permettre à des tisserands expérimentés de travailler à partir de modèles de peintres de l'Académie royale.

Le plus important de ces artistes était sans conteste Charles L e Brun.

Selon toute vraisemblance, ces dessins ont été exécutés par. »

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