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Les tendances de la sculpture moderne

Publié le 14/03/2012

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Les incertitudes et les inquiétudes de la Seconde Guerre mondiale ont eu des répercussions sur l'art. Elles ont provoqué chez les artistes un refus de tout ce qui se rattachait aux voies traditionnelles et Une attirance certaine vers les nouveaux matériaux et les nouvelles techniques. De même que des objets d'usage quotidien ont été élevés au rang d'oeuvre d'art, de même des sculptures ont été créées à partir de débris de métal ou de déchets industriels. La sculpture moderne fut envahie de styles nouveaux, comme l'art cinétique,

« l'espace de leur dessin audacieux.

Giacometti et Smith expriment tous deux une même idée dans leurs oeuvres, celle de l'appauvrisse­ ment moral de l'être humain, mais leur ma­ nière de l'exprimer diffère sensiblement.

Le premier crée des figures tellement minces qu'il n'est pas possible de leur imaginer une substance intérieure, tandis que le second les voit creuses sous leurs enveloppes métalli­ ques.

Les reflets de la vie urbaine moderne ont ser­ vi de matière première à de nombreux ar­ tistes. Le sculpteur français César, né en 1921, César Baldacchini de son vrai nom, compose ses oeuvres à partir de carcasses d'automobiles comprimées et de réchauds hors d'usage.

Eduardo Paolozzi (né en Ecos­ se en 1924, de parents italiens), chercha éga­ lement les sujets de ses premières réalisations dans des formes d'objets fabriqués mécani­ quement.

Ces compositions inquiétantes et monstrueuses regroupent des jouets en caoutchouc, des pièces de vieux radiorécep­ teurs, des éléments de montres ou des frag­ ments de bois.

Ensuite, il assemble le tout par un procédé long et compliqué compre­ nant un moulage de l'oeuvre, le façonnage d'empreintes en cire, puis, finalement la fon­ te.

Ces oeuvres postérieures sont moins tor­ turées et plus symétriques. Elles donnent une idée précise de l'apparence qu'auraient les di­ vinités adorées par une civilisation vouée au culte de la machine.

George Segal (né en 1924) crée aussi des figu­ res humaines, mais de nature différente. Il effectue des moulages de plâtre de modèles vivants, puis les place à côté de distributeurs de Coca-Cola, dans des teintureries ou dans des halls de cinéma. Il fige ses personnages dans des attitudes courantes de la vie de tous les jours.

Il aurait pu puiser son inspiration dans des plâtres trouvés à Pompéi. Ces oeu­ vres, mélange de vitalité et d'inertie, frap­ pent par leur blancheur fantomatique.

Les années cinquante furent troublées et lourdes d'incertitudes.

Les oeuvres d'art de cette époque en sont le fidèle reflet.

Lorsque l'apaisement vint avec les années soixante, les sculpteurs prirent de nouveau le temps de repenser les formes de l'art moderne.

On réactualise certaines trouvailles des premiers surréalistes et dadaïstes des années quarante.

Le Pop-Art propose des objets mobiles atta­ chés à une base fixe, certains emballages em­ ployés dans l'industrie, des pièces d'habille­ ment sur fond de toile, et des lampes flash coulées en bronze.

Les sculpteurs introdui­ saient des objets d'usage courant dans leurs oeuvres, voulant ainsi démontrer que, con­ trairement aux normes établies, l'oeuvre d'art ne possède pas une existence personnel­ le et intemporelle.

Michel-Ange taillait le marbre pour lui prêter les traits de David ou du Christ.

Au contraire, bon nombre d'ar­ tistes modernes prétendent qu'une barre de G-dessus: Early One Morning (Un matin à l'aube -1962), d'An­thony Caro, une composition tri­dimensionnelle de plus de six mè­tres de hauteur et de trois mètres de largeur, en acier peint et alumi­nium.

G-dessous: Running Fence (1976) oeuvre d'art temporaire conçue par l'artiste new-yorkais Christo Javacheff et destinée au paysage vallonné du nord de San Francis­ co en Californie où elle resta ex­posée pendant deux semaines.

Cette clôture de cinq mètres et de­ mi de hauteur et de quarante kilo­mètres de longueur avait été construite avec 150 000 mètres de tissu de nylon blanc extrêmement solide, maintenu par des câbles métalliques et soutenu par 2 200 poteaux métalliques retenus par des câbles.

fer ne peut vraiment représenter qu'une bar­ re de fer.

Ce genre d'affirmation, d'origine américaine, est à la base d'un style dénommé Minimal Art.

Cari André (né en 1935) quali­ fie de groupe sculpté une série de 65 planches de matière synthétique alignées sur le sol, ou un rectangle formé de 120 briques réfractai- res. Et, pourtant, ces planches ne sont que des planches, et ces briques ne sont rien de plus que des briques.

Les créations de Ri­ chard Serra (né en 1939) sont intrinsèque­ ment instables.

Il réalise des entassements de plaques métalliques qu'il dispose les unes sur les autres jusqu'à ce que l'édifice ait atteint son ultime degré d'instabilité (après le seiziè­ me élément dans la plupart des cas).

De telles expériences visent à montrer les ob­ jets dans leur structure réelle. Mais elles ne serviront à rien tant que l'individu continue­ ra à situer chaque objet et lui-même dans le monde qui l'entoure.. »

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