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L'opérette

Publié le 10/11/2018

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Florimond Rongé, dit Hervé, est né en 1825 à Houdain. Choriste à l'église Saint-Roch, à Paris, dès l'âge de douze ans et élève d'Auber à quinze ans, il devient ensuite organiste à Bicêtre, et c'est là qu'il s'amuse à improviser des spectacles musicaux pour les aliénés : des opérettes loufoques. L'Ours et le Pacha, sa première œuvre, est jouée à Bicêtre en 1842. Il débute réellement en 1854, dans une salle du faubourg du Temple, Les Folies-Concertantes, puis il se produit sur les Boulevards. Il composera une quarantaine d'œuvres, dont les plus représentatives sont Don Quichotte et Sancho Ponça (1848}, L'Œil crevé (1867), Chilpéric (1868} et Le Petit Faust une parodie du Faust de Gounod (1869). On peut aussi citer Mam'zelle Nitouche (1883).

UNE QUESTION DE GENRE

 

Si elle appartient au genre de l'opéra, l'opérette fut longtemps considérée comme un spectacle de second ordre : ses airs légers et entraînants n'étaient pas admis dans la famille de la «grande musique», et les histoires racontées, le plus souvent invraisemblables et bouffonnes, déplaisaient aux tenante du bon goût officiel. Le public populaire, en revanche, accueillit avec enthousiasme ce genre qui, sous ses histoires fantasques, cache bien souvent une critique acerbe des gens haut placés.

LES ORIGINES

L'opérette, disait Camille Saint-Saëns, «est une fille de l'opéra-comique ayant mal tourné, mais les filles qui tournent mal ne sont pas sans agrément». Comme l'opéra-comique, en effet, l'opérette est issue des vaudevilles joués au xviie siècle dans les rues de Paris. Comédies dans lesquelles jongleurs, acrobates et montreurs d'ours distrayaient les passante en leur offrant de petits spectacles montés sur des tréteaux, les vaudevilles étaient souvent des spectacles sans genre défini, tenant à la fois du théâtre, de la pantomime, du pamphlet agrémentés de chansons reprises par la foule des spectateurs. Si l'aspect satirique du vaudeville plaît particulièrement au petit peuple de Paris, il est très mal vu par le pouvoir en place et par les artistes reconnus. L'Académie royale de musique, dirigée par Jean-Baptiste Lully, réagit vivement contre ce genre de spectacle musical et obtient en 1669, un privilège exclusif: elle fait interdire tout autre théâtre musical dans la capitale du royaume. On tolère seulement l'opéra italien et les œuvres créées à la Cour.

 

La Société des comédiens français réagit tout aussi vigoureusement contre le vaudeville et obtient à son tour l'interdiction de toute pièce parlée jouée dans les rues. Soumis à des procès, des interdictions et des expulsions, les acteurs des vaudevilles se défendent en se limitant à jouer des pantomimes mais, à défaut de ne pouvoir chanter eux-mêmes, ils font chanter le public.

Au XViiie siècle, en dépit des interdictions, des spectacles musicaux inspirés des vaudevilles et comportant des airs à l'italienne se jouent à Paris et trouvent un public nombreux. Des auteurs dramatiques, comme Charles Simon Favart ou

Luis Mariano Eusebio Gonzalez est né à Irun, en Espagne, le 13 août 1914. Fils d'un mécanicien espagnol réfugié en France après la guerre civile de 1936, il entre au conservatoire de musique de Bordeaux et affronte la scène du palais de Chaillot pour la première fois en 1943. Sa rencontre, la même année, avec Francis Lopez va être décisive pour la suite de sa carrière. Il tient le rôle principal dans La Belle de Cadix au Casino Montparnasse : l'opérette, qui était prévue pour quelques dizaines de représentations, tiendra l'affiche deux ans. En 1952, il connaît à nouveau un triomphe avec Le Chanteur de Mexico. Alors que le goût pour l'opérette décline en France dans les années 1960, les spectacles dans lesquels il se produit remplissent néanmoins les salles de concert (Le Prince de Madrid, 1969). 11 meurt le 14 juillet 1970 après avoir assuré la création au théâtre du Châtelet d'une opérette de Francis lopez, Caravelle d'or.

« moins irrévérencieux, avec plus de sentimentalité et beaucoup de moralité ses livrets, Vierges (1872), LD Rlle de Mme Angot {1872) et Giroflé-Girofla {1874).

Contemporain et ami de lecocq, Emmanuel Chabrier ajoute deux opérettes au répertoire de l'époque : L'étoile et Une éducation manquée.

Par ses audaces musicales, il a légué des œuvres majeures et suscité l'admiration de grands compositeurs comme Debussy et Poulenc.

i!i:Ji11WM Dans les années 1900, André Messager imprime un style nouveau, plus raffiné, mais où la tradition populaire se perpétue malgré tout.

Touche à tout de 1 chef (1897), Véronique (1898), Monsieur Beaucaire (1919) et Coups de roulis {1928).

Des compositeurs comme Reynaldo Hahn (Ciboulette, 1923; Mozart, 1925, sur un livret de Sacha Guitry; Le Temps d'aimer, 1926; Brummel, 1931; 6 mon bel amour, 1933, avec Arletty en vedette) et Claude Terrasse (La Petite Femme de Loth, 1900) marquent l'opérette du début du XX' siècle.

LES ANNÉES FOWS Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'opérette est à l'unisson des années folles et de leur insouciance, ce qui n'est pas sans conséquence sur la qualité des productions.

le contenu est le plus souvent grivois, et les auteurs n'hésitent pas à faire des rimes de potache (par exemple, «les Portugais sont toujours gais, qu'il fasse beau, qu'il fasse laid!»).

la qualité musicale, quant à elle, est également bien faible.

Un auteur comme Maurice Yvain obtient pourtant de beaux succès sur les Boulevards (Ta bouche, 1922; Là-haut, 1923; Pas sur la bouche, 1925, remis à LUIS MARIANO mécanicien espagnol réfugié en France après la guerre civile de 1936, il entre au conservatoire de musique de Bordeaux et affronte la scène du palais de Chaillot pour la première fois en 1943.

Sa rencontre, la même année, avec Francis lopez va être décisive pour la suite de sa carrière.

Il tient le rôle principal dans La Belle de Cadix au Casino Montparnasse : l'opérette, qui était prévue pour quelques dizaines de représentations, tiendra l'affiche deux ans.

En 1952, il connaît à nouveau un triomphe avec Le Chanteur de Mexico.

Alors que le goût pour l'opérette décline en France dans les années 1960, les spectacles dans lesquels il se produit remplissent néanmoins les salles de concert (Le Prince de Madrid, 1969).

11 meurt le 14 juillet 1970 après avoir assuré la création au théâtre du Châtelet d'une opérette de Francis lopez, Caravelle d'or.

À la même époque, Vincent Scotto {1876-1952), compositeur de chansons à succès (La Jovo bleue, Le Plus Beau Tango du monde), signe avec Violettes impériales {1948) un mélo musical dont quelques airs restent fameux.

Marguerite Monnot {1903-1961), venue 1 aussi du monde de interprétée par et Irma /a {1956), qui Colette Renard, sur un livret d'Alexandre Breffort.

journaliste au Canard enchainé et virtuose de l'argot.

Il faut aussi citer Annie Cordy qui, avec Luis Mariano, a interprété, de 1961 à 1964, VÎsa pour l'a mour et obtenu un immense succès dans Hello Dolly en 1972.

L'OPÉRETTE À L'ÉTRANGER La France n'est pas le seul pays où sont créés des spectacles musicaux mêlant des musiques légères et des histoires plus ou moins rocambolesques, et on trouve dans de nombreux autres pays 1-------------1 des genres qui peuvent être apparentés l'honneur au cinéma en 2003 par Alain Resnais).

le compositeur Henri Christiné connaî� lui, UJ;J'iMl!Ulil'fiŒ�-Iirl son heure de gloire en 1919 avec Phi Phi et en 1921 APRÈS 1945 Un nom résume presque à lui seul l'opérette des années de l'après-guerre et jusqu'au début des années 1970: Francis lopez {1916-1995).

11 imprime une nouvelle orientation à l'opérette.

Avec davantage de spectacle, des décors bariolés et de nombreux chanteurs, il exploite une veine exotique qui rencontre un grand succès populaire, succès dû tout autant à sa musique et à ses mises en scène luxuriantes qu'à la voix de sa vedette, le chanteur basque espagnol luis Mariano, ou celle de Tino Rossi (M éditerranée triomphe au théâtre du Chatelet de 1955 à 1957).

à l'opérette.

L'DPÉREITE VIENNOISE C'est peut-être elle qui a le plus de liens de parenté avec l'opérette française.

En elfe� à Vienne, les danses populaires des Liinder, à l'origine de l'Invention des valses, vont également donner naissance à des œuvres musicales inspirées des opérettes «à la française».

C'est, dit-on, après avoir assisté à une représentation du Mariage aux lanternes, d'Offenbach, que Johann Strauss fils conçut des opérettes en y incorporant des valses.

Il en composa une vingtaine dontL11 è1M�,;,M Ch11uve-��;,�..;��. »

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