MADAME BOERE EN COSTUME DE CARNAVAL de LIOTARD

« MADAME ....

..., ..

.:..~ EN COSTUME DE CARNAVAL 1746 Pe intr e suisse Anal yse ...., Aucun indice particulier ne permet de déter­ miner à quel groupe social appartient la dame représentée.

Le fond du tableau est recouvert d'un beige uni, comme s'il s'agissait d'une paroi fraîchement crépie, sur la droite de laquelle apparaî t la signature du peintre .

Celui-ci, à la manière d'un photographe, a placé son person­ nage en soignant chaque détail de son expression et de son vêtement.

Suivant une mode alors très répandue, la dame porte les cheveux courts et poudrés ; sur sa coiffure, elle a posé, de biais , un petit chapeau noir, élégant quoique sobre.

C'est probab lement de ce chapeau, encore qu'on ne puisse le distinguer avec certitude que part un long et souple voile noir qui s'enrou le comme une écharpe autour de la nuque et de la gorge pour s'appuyer ensuite sur l'épaule gauche et redescendre sur le devant jusqu'au giron.

Brodé de motifs de feuilles et de végétaux , ce voile donne l'impression d' un petit manteau couvrant les épaules du personnage de plis doux et larges, presque jusque sur les hanches, et contrastant v ivement avec l'ample vêtement de satin porté dessous et entre les pans duquel on aperçoit sa veste de soie bleue .

Par ces quelques détails, École suisse Huile sur toile 61 x 48 cm auxquels il faut ajouter l'éventail que la dame tient en main, le peintre a su décrire le caractère d'une personne élégante et discrète, quelque peu énigmatique et mystérieuse également dans ce costume de carnaval - lui aussi assez sobre si on le compare aux teintes plus voyantes et colorées qu'elle aurait pu choisir.

L' œu vre C Ce tableau fait pendant au Portrait de M.

Boère, lui aussi conservé au musée d'Amster­ dam et peint la même année.

Les deux œuvres portent d'ailleurs au revers une étiquette écrite par le fils de l'artist e et consignant quelqu e s détails sur les d eux portrait s.

Au verso du portrait de la dame, on peut ainsi lire : MADAME BOÈRE ÉPO U SE DE NÉGO ­ CIANT DE GÈNES DÉC ÉD ÉE À GEN ÈVE, PEIN T PAR LIOTARD EN 1746 .

Resté dans la collection de l'artiste, le tableau passa par héritage à son neveu Jean­ Étienne Liotard-Crommelen , puis à Mlle M.

A.

Liotard , d'Amsterdam, qui en fit don en 1879 au musée de sa propre ville.

Un jugement sévè r e s ur Liotard + « Nous sommes allés chez Liotard en vue de peintre.

Cela n'empêche pas que ses prix soient mon p ortrait, écrit dans ses Mémoires un certain él evés et que parfois il ne réussisse très bien.

J'ai A.

Hervey en 1750; c~est un fameux peint re payé seize louis pour un petit portrait qu'il m'a genevois qui a vécu longtemps chez les Turcs et fait.

> > C 'est un jugement sévère qui passe sous qui , du fait qu'il porte leur costume et a une silence les grandes qualités de coloriste de Uo- longue barbe, est très à la mode comme artiste.

tard ainsi que le souci de franchise du « peintre Mais bien qu'il attrape très bien la ressemblance, de la vérité » - c'é tait là son surnom .....

à une je ne le considère pas pour ma part comme un époque où primaient surtout le brio et le charme .

Du mêm e pei ntre: PICTO 518 à 522 Phot o R ijksm useum , Am ste rdam .

© Nardini Editore, 1993 .

VPC Larousse -Laffont pour l'édition française, 1993 .

17-17. »