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METROPOLIS de Grosz

Publié le 11/09/2012

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Grosz chercha dans tout es ses oeuvres, sa uf peut-être dans ses derniers tableaux, à exprimer sa conception pess imi ste et amère de la vie : misanthrope invétéré, il se posait en observateur sarcastique du monde, fustigeant l'humanité et ne la plaignant pres que jamais. La ville, véritable enfer claustrophobique hanté par des personnages condamnés au péché, sans nul espoir de rédempti on, reflète la geste ...

« METRO PO US 1917 Peintre allemand Analyse ...- Grosz cherc ha dans to utes ses oeu v r es, sauf p e ut- êtr e dan s ses derni ers ta bleaux, à exprim e r sa co n cepti on p ess imi ste e t am ère de la v ie : mis anthr ope invété ré , il se posait en ob servate ur sar c a s tiqu e du mond e , fustigeant l'hum anit é e t ne l a pla ig n a nt presque ja mai s .

La ville , véritable e nfe r cla ustroph o biqu e ha nté p ar des per sonna­ ges cond amn és a u p é ché, sans nul espoir d e r é d e mpti on, re flè te la ges t e ma lheureuse d e l ' h o mm e e t r asse mbl e e n s on sein tout es les hor­ reurs e t tout es les perv ers ion s social es.

M e tropo l is est a insi con stitu é d'a m as d 'é difi ces d étruit s par l es b omb ardem e nts - l ' oeuv re date d e 19 17 - et m en ac és p ar l a co rruption à chaqu e coi n de rue.

« Des porc s préocc upés uniqu e m e nt de satisfa ire le ur f aim d e nourritur e et de fem­ mes », disait d e ses semblabl es le pe intr e a lle­ m a nd.

Gro sz voya it effec tiveme nt l' h o mm e c o mm e un être mû p ar d es impul sion s é goï stes, d é nué d'a mour e t d e r espect p o ur les pro stitu ées anon ym es, indiff é re nt à le urs corps san s g râ ce ni sen su a lité, décompo sés, prob ablem e nt obj ets d 'a charne m e nts interdit s.

« La ids, gr as >>, le c râ n e r asé e t un p eu p ou ssifs, ou r a ides et plastronn ant xxe siècle Huil e sur pap i er 68 x 4 7,6 cm dans des vêtement s trè s « comm e il faut >> mais f ort d éfraîchi s, l es homm es peint s par Gro sz ne p arviennent pas à ma squer l 'a v i dité d e leur s l è vres serrées, le vice de leurs joues creu ses et la f r o ideur d e le ur rega rd fuyant.

Mê me lor squ 'une petite plante gracile é mer ge sur le rebord d' une fe n ê tre , au mili eu des cigares , des verre s et des s iphon s d' eau d e Seltz , l'espoir est étouff é par le sce ptici s m e.

Si le jo li minois rond et puéril du jeune homm e à gauch e - il doit avo i r vingt ans - r ass ure , il irrit e au ssi par s on expre ssion ing é­ nue, parf a item ent inappropri ée dans un tel contexte.

L ' œu vre C C e tabl eau dat é de 1917 est e ntr é au mus ée d'Art mod erne de Ne w York en 1946 , une ann ée par a illeurs pau vre en a c qui sition s, en raison d e la gue rre qui affecta égalem e nt outr e-Atlant ique la production arti stiqu e.

Metropo lis est ant érieur aux sept autr es tabl eaux de Grosz cons ervés dan s la col­ lectio n n e w-yorkai se, qui rasse mbl e, outr e d es hui­ le s, de no mbr euses œ uvre s graphiqu es d e l' artist e a lle mand .

Grosz et l'Allemagne + Geor g 9r osz est rest é , ma lgré son long séjour aux Etats-Uni s, très att ach é à l' Allem a ­ gne.

C 'e st là qu'il est né en 1893 e t qu'i l mourut e n 1959 , apr ès être revenu s'y fixe r défini­ tivem ent.

Les lien s qu 'il entretint av ec sa patri e furent complexe s et très conflictuels .

Lui qui déclar ait qu'« être allemand signifi e ê tre priv é de goût...

se conduir e en réactionn aire de la pire e spèce, entendez qu'une seule per s onne sur cent se l a ve entièrement le corp s» choi sit pour per s onnages centraux de s on œu vre polémique , acérée et destructrice , ses compatriotes eux­ mê me s.

Cette dispo sition d 'â me - plu s proche de la vindict e que d 'un vrai morali sme did actique ~ Du même peintre : PIC T O 982 et 982 b © Nardini Editore, 1995.

Liriade pour l'édition française, 1995.

expliq ue l ' adhésion du peintre au dadaïsme alle­ mand , marqué , comme les autres bra nches euro­ péennes du mouvement , par l'irres p ect , la satire et le refus social.

La p lupart des spectacles thé~­ traux issus de ce courant furent par ailleurs inter­ dit s, et les amendes pour outr age à la morale publique et à la religion devinrent monna ie cou ­ rante.

De nombreuse s oeuvres périrent ' brû lées en 1933.

Certa i ns tab leaux de Grosz échappère nt n é anmoin s au bûcher.

Ils eurent « l'honneur » de figurer en 1937 à la fameuse exposition mu ni­ choise de l 'Art dé généré : Hi tler en tendait, à tra­ vers cette manif estation , soumettre à 1a réproba­ tion de la Grande Allemagne ces témoignages d 'une créativit é honteuse .

Photo Museum of Modern A rt, New Yo rk 37·35. »

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