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PIAZZETTA Giovanni Battista : LA DEVINERESSE

Publié le 17/09/2012

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C'est la « lumière ensoleillée «, selon la définition forgée par un théoricien vénitien de la génération suivante, loin de la façon ténébreuse de la fin du xviie siècle vénitien, ...

« I PIAZZETTA Giovanni Battista LA DEVINERESSE 1740 Peintre italien Analyse ♦'Est-ce le portrait d'une diseuse de bonne aventure, comme semblerait l'indiquer le geste de la jeune fille brune qui touche la paume de sa main ? Une scèneallégoriquedont la femme représentéeau centre du tableau serait Venise, courtisane impudique, prostituéeau charme insi dieux, inconstante de par sa malheureuse nature - et le petit chien, lesymbole aucontraire de la fidélité, ce qui conférerait à l'œuvre une intention satirique? Est-ce enfin une simple scène de la vie des champs, nondépourvue d'un contenuerotique si l'image doit être interprétée comme une tentative d'esquisserun rapproche ment entre la jeune personnede dos et le jeune homme blond dans le fond, inexpert et un peu intimidé,qu'entreprennent deux autres personna ges certainement plus débrouillards ? Quel que soit le sens évident ou caché de la peinture, elle reste de toute façon d'excellente factureet caractérise bien la production de la maturité de Piazzetta. On yreconnaît samanière attentive àréaliser des effets de grande richesse chromatique, où chaque élémentdecouleur s'imprègne de la lumière du jour, et où la virtuositédu coup de pinceau rendl'épaisseur des étoffes, lasécheresse PICTO 478b ACCADEMIA VENISE XVIIIe siècle Huile sur toile 154 x114 cm luisante de la paille tressée,le vaporeux des che veux, la substance de la chair et jusqu'à la cha leur,dirait-on, de la joue colorée par le bon air de la campagne. C'estla «lumière ensoleillée », selon la défini tion forgée par unthéoricien vénitien de la géné ration suivante, loin de la façon ténébreuse de la fin duxvnesiècle vénitien, mais non encorevoi lée par les opalescences mélancoliques et désa grégées deFrancesco Guardi. L'œuvre U Entré àla galerie de l'Accademia de Venise en 1887 comme acheté à un certain Ehrenfreund - négociant allemand qui assurait «l'avoir acquis à Sienne » - ce tableau appartient sans conteste au catalogue de Piazzetta. En témoigne, outre l'évi dence du style, une inscription lisible sur un billet fixé au verso de la toile etselon lequel le«fameux peintre Piazzetta » fut « auteur de ce tableau qu 'on lui fit faire àVenise en 1740 »pour lasomme de 15 sequins. Chiffre d'ailleurs d'une modestie incompré hensible quand on sait qu'à la même période on payait facilement 110 sequins pour la copie d'un tableau... Piazzetta illustrateur ? À une époque où augmente considérable mentl'activité des imprimeurs - la vocation didactique, vulgarisatrice et encyclopédique du Siècle des Lumières est bien connue - beaucoup depeintres furent appelés àillustrer de leurs œuvres les livres les plus divers. Piazzetta lui-même, excellentdessinateur, donna ainsi de nombreuses illustrations au crayon d'une extrême finesse, qui furentensuite gravées pour la version imprimée. Du même peintre: PICTO 478 et478 a © Nardini Editore, 1995, Liriade pour l'édition française, 1995. Puisant son inspirationdans la tradition galante d'origine française,l'artistecompose de petites scènes raffinées de goût arcadien où, à côté des troupeaux de tendres brebis, de jeunes bergères alanguies gracieusement vêtues et por tant des fleurs dans leurs cheveux noués de rubans capricieux, sontreprésentées endormies ou prêtant attention à d'innocents amoureux, le tout sur fond de paysage inventif, lumineux, riant et au printemps éternel. Photo Scala, Florence. »

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