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Picasso, Pablo - vie et oeuvre du peintre.

Publié le 15/05/2013

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picasso
Picasso, Pablo - vie et oeuvre du peintre. 1 PRÉSENTATION Picasso, Pablo (1881-1973), peintre et sculpteur espagnol, généralement considéré comme le plus grand artiste du XXe siècle. Inventeur de formes uniques, innovateur dans les styles et les techniques, il fut l'un des artistes les plus prolifiques de son temps. 2 FORMATION ET PREMIÈRES OEUVRES Pablo Picasso Auteur d'une oeuvre riche de plus de 20 000 pièces -- désignée par André Malraux comme « la plus grande entreprise de destruction et de création de formes de notre temps « --, Pablo Picasso s'essaie, à partir des années 1950, à tous les supports (lithographie, gravure sur linoléum, céramique, sculpture, affiche et peinture) qui abordent autant de thèmes que de techniques, révélant une liberté créatrice exceptionnelle. Bettmann/Corbis Né à Málaga le 25 octobre 1881, Picasso était le fils de José Ruiz Blasco, professeur de dessin, et de Doña Maria Picasso y Lopez. Jusqu'à 1898, il utilisa toujours le nom de son père, Ruiz, et le nom de jeune fille de sa mère, Picasso, pour signer ses premières créations. Après 1901 environ, il abandonna « Ruiz « et utilisa uniquement le nom de jeune fille de sa mère. Les aptitudes de Picasso aux arts plastiques furent précoces : il réalisa ses premiers tableaux dès l'âge de dix ans et réussit, en 1896, le concours d'entrée de l'École des beaux-arts de Barcelone. Sa grande toile académique Science et Charité (1897, museo Picasso, Barcelone) où son père joue le rôle d'un médecin auprès d'une religieuse, d'un enfant et d'une femme malade, reflète sa formation classique et son ancrage catalan. 3 PÉRIODE BLEUE Entre 1900 et 1902, Picasso effectua trois voyages à Paris, puis s'y établit en 1904. Avec une exceptionnelle virtuosité, il récapitula les diverses voies empruntées par l'histoire récente de la peinture sans pour autant renier sa formation classique. Il s'inspira d'une part de la tonalité parisienne d'un Edgar Degas ou d'un Toulouse-Lautrec, d'autre part des avancées formelles d'un Gauguin et de l'esthétique décorative des Nabis. Ainsi naissait une peinture fortement symbolique qui, illustrant la vie de bohème d'une ville tant convoitée, des habitués des dancings et des cafés, montrait tous les états de l'humain. La Chambre bleue de Picasso (1901, collection Phillips, Washington) marque son évolution vers la « période bleue «, nommée ainsi en raison des teintes dominant dans ses oeuvres des années suivantes. Exprimant la misère et la mort (la monochromie bleue arriva dans l'oeuvre du peintre à la suite du suicide de son ami Carles Casagemas), les tableaux ont pour sujet des aveugles, des mendiants, des alcooliques et des prostituées aux corps quelque peu allongés qui rappellent le style du Greco. 4 PÉRIODE ROSE Peu après s'être installé à Paris dans l'immeuble du Bateau-Lavoir, Picasso rencontra Fernande Olivier, la première de ses compagnes à influencer le style, les thèmes et l'humeur de son oeuvre. À cette époque, Picasso changea sa palette pour des roses et des rouges. Les années 1905 et 1906, qui constituèrent la « période rose «, produisirent une peinture sentimentale, caractérisée par la primauté du dessin sur la couleur. Un grand nombre de ses personnages étaient inspirés par le cirque, comme le tableau les Saltimbanques (1905, National Gallery of Art, Washington). Les personnages de l'arlequin, de l'acrobat...
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« furent ses premiers mécènes importants. 5 PROTOCUBISME Picasso, les Demoiselles d'Avignon C'est sur les thèmes du nu et du portrait, fondements de l'art occidental, que Picasso repense la forme, la couleur et l'espace dans la peinture.

Les exemples de Cézanne, Matisse, Derain, les artsantiques et primitifs, nourrissent une démarche critique qui aboutit en 1907 aux Demoiselles d'Avignon.

Avec cinq femmes nues dans les draperies d'un salon de maison close de la « rued'Avignon » à Barcelone, il livre plusieurs aspects de ses recherches avec une grande force constructive qui simplifie et durcit les formes et intégre les différents points de vue des corps enmouvement.

Tout en contrastes et synthèses rigoureuses, l'œuvre demeure une des sources les plus vivantes non seulement du cubisme mais de l'art moderne à venir.

Pablo Picasso, lesDemoiselles d'Avignon, 1907.

Huile sur toile, 243,9 × 233,7 cm.

The Museum of Modern Art, New York.© 2008 Estate of Pablo Picasso / Artists Rights Society (ARS), New York./SuperStock Pendant l’été 1906, lors du séjour de Picasso à Gosol, en Espagne, l’œuvre de l’artiste entra dans une nouvelle phase marquée par l’influence des arts grec, ibère et africain, et de Paul Cézanne.

Dans son célèbre Portrait de Gertrude Stein (1905-1906, Metropolitan Museum of Art, New York), il traite le visage comme un masque, en géométrisant les masses telles des sculptures superposées.

L’œuvre clé de cette période, les Demoiselles d’Avignon (1907, Museum of Modern Art, New York), présente cinq prostituées regardant le spectateur.

C’est une toile radicale dans le traitement de la profondeur picturale.

Celle-ci semble en effet brisée.

La perspective spatiale et la forme idéale du nu féminin sont détruites au profit d’un éclatement des plans rendus simultanément sur la surface plane de la toile. 6 CUBISME ANALYTIQUE ET SYNTHÉTIQUE Inspirés par le traitement volumétrique de la forme chez Cézanne, Picasso et Georges Braque peignirent en étroite collaboration des toiles définies négativement par la critique comme « cubistes », car réduites à des schémas géométriques.

Ils travaillèrent ensemble entre 1907 et 1914.

Voulant définir précisément les formes choisies, ils les réduisirent à leurs épures géométriques, tout en multipliant sur ce même plan les divers axes de la vision établis par la perspective traditionnelle. L’espace ainsi mis en place était établi par le rayonnement et le déploiement des formes qui se trouvaient mises en scène sur la surface plane de la toile.

Le fait pictural devenait, par là-même, le sujet du tableau.

Cette première phase du cubisme, appelée « cubisme analytique », s’est accompagnée d’une réduction de la palette à un camaïeu de brun-bistre qui soulignait l’architecture décomposée des objets.

Les sujets préférés de Picasso étaient le quotidien de l’atelier : instruments de musique, natures mortes, amis de passage (portrait de Daniel Henry Kahnweiler, 1910, Art Institute of Chicago). En 1912, collant un morceau de papier gaufré et un morceau de toile cirée (qui imite le cannage d’une chaise) sur une toile ovale, et les combinant avec des zones peintes, Picasso créa son premier collage : Nature morte à la chaise cannée (1912, musée Picasso, Paris).

Cette technique marqua une transition vers le « cubisme synthétique ».

Le but des recherches de Picasso était de rendre le maximum de réalité aux objets par une surcharge d’informations les concernant.

Cette volonté d’exhaustivité provoqua, dès 1911, des toiles difficilement lisibles.

Le procédé du collage permettait à Picasso de réintroduire un contact tactile avec la réalité en ajoutant directement sur la toile, comme en trompe l’œil, des lettres d’imprimerie, des journaux et autres matériaux bruts.

Cette seconde phase du cubisme vit le retour de la couleur et de la matière et permit à l’artiste de juxtaposer sur un même plan des informations étroitement imbriquées dans la perspective traditionnelle : la forme, le volume, la matière et la couleur.

Cette nouvelle appréhension du monde, comme une entité où les éléments s’inscrivent dans le jeu infini des combinatoires (forme / volume / couleur / matière), allait être le credo plastique de Picasso durant toute son œuvre. 7 SCULPTURE CUBISTE Le buste en bronze Fernande Olivier (également intitulé Tête de Femme, 1909, Musée national d’Art moderne, Paris), confirme, dans la sculpture, ses intuitions picturales.

Il réalisa des constructions comme Mandoline et Clarinette (1914, musée Picasso, Paris) à partir de fragments de bois, de métal, de papier et d’autres matériaux, dans lesquels il explora les hypothèses spatiales de la peinture cubiste.

Son Verre d’absinthe (1914, Musée national d’Art moderne, Paris), combinant une cuillère à absinthe en argent avec une sculpture en bronze peinte, anticipe ses créations d’« objets trouvés » ultérieures comme Guenon et son petit (1951, musée d’Art moderne, Paris) et ouvre la voie aux artistes du pop art des années 1960.. »

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