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Pierre Volboudt dit de Kandinsky que « Toutes les lignes de force dont le peintre avait tracé les trajectoires devenaient un faisceau de lignes de vie. Elles se confondaient avec la sienne. » Commentez ce jugement.

Publié le 02/03/2012

Extrait du document

Parmi les trois grandes figures de pionniers de l'art abstrait, à côté de Piet Mondrian et de Casimir Malevitch, la haute stature de Wassily Kandinsky se dresse et rayonne de sa force intérieure : témoin des tumultueuses avant-gardes, peintre, théoricien, pédagogue, il suit la voie d'une nécessité intérieure et pose les principes d'un art qui se veut total, non dans le sens du mouvement De Stijl, mais selon un cheminement mystique qui confère à l'art une fonction prophétique pour une humanité en route vers le progrès.

Introduction. .................................................................................................................... 1

L'appel de la couleur ......................................................................................................... 1

L’exil à Odessa ............................................................................................................... 2

L’expérience de Vologda ................................................................................................ 2

Le Cavalier bleu ................................................................................................................ 3

La Phalanx ..................................................................................................................... 3

La NKV ........................................................................................................................... 3

Der Blaue Reiter ............................................................................................................ 3

Moscou : ruptures et continuité ........................................................................................ 4

Les Vkhoutemas ou les « Ateliers supérieurs d’art et de technique « .............................. 4

Le Bauhaus .................................................................................................................... 5

Cercle bleu n° 2 .............................................................................................................. 5

Conclusion ........................................................................................................................ 6

« L’exil à Odessa Wassily Kandinsky naît à Moscou, le 4 décembre 1866.

« Le souvenir de cette ville avait fait naître dans mon cœur une nostalgie sembl able à celle que décrit Tchekhov dans les Trois sœurs », écrira-t-il dans son autobiographie Regards sur le passé (1913 : « ce Moscou [...] je le considère comme la source de mes aspira tions d'artiste.

C'est mon diapason de peintre ».

Mais Moscou, c'est aussi l'image de sa m ère, moscovite de naissance, qui « unit une beauté extérieure frappante, tout à fait stricte et sévère, une simplicité finement racée, une énergie inépuisable, mélange singulier de grande ne rvosité, d'imposante et majestueuse tranquillité, d'héroïque maîtrise de soi, où la tra dition rejoint l'authentique liberté d'esprit ».

Toute la famille voyage en Italie avant de s'instal ler, en 1871, à Odessa.

C'est là que Kandinsky passe son enfance et son adolescence.

C'e st dans cette ville, qu'il considère comme un lieu d'exil, qu'il apprend la musique, fait ses études au lycée.

Son père, sensible à la nostalgie éprouvée par son fils, l'emmène chaque ét é à Moscou.

Il a alors treize ans et, sur ses économies d'enfant, il s'achète sa première boîte d e couleurs.

Celles-ci le fascinent.

Il voit en elles des êtres doués d'une vie propre et de pouvoirs alchimiques : « Au cœur de la palette, vit un monde [...] créé par le hasard [...], par les jeux mystérieux de forces étrangères à l'œuvre ».

Mais l a couleur c'est aussi l'élément d'un jeu de correspondances, au sens où l'entendait Baudelaire (« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent »).

Au cours de ces années, se construit ainsi chez Kandinsky un univers où la couleur règne.

Tous les souvenirs qu'il évoque n'on t qu'un seul statut, qu'une seule forme, ceux de la couleur : « Les premières couleurs qui m e firent grande impression sont le vert clair et vif, le blanc, le rouge carmin, le noir et le jaune ocre.

Ces souvenirs remontent à ma troisième année.

Ces couleurs appartenaient à diver s objets que je ne revois pas aussi clairement que les couleurs elles-mêmes ».

L’expérience de Vologda A vingt ans, Kandinsky entreprend des études de dro it et d'économie politique à l'université de Moscou.

En 1889, il est chargé d'un e mission par la Société des sciences naturelles et d'ethnographie de Moscou, en vue d'ét udier, dans le Nord de la Russie, les vestiges du droit coutumier paysan.

Il connaît alor s à une expérience décisive.

Ébloui par l'art populaire qui brille de tous ses feux dans les gran des maisons de bois, entièrement absorbé par ce qui l'entoure, il vit « dans ces maisons mag iques une chose qui ne s'est pas reproduite depuis.

Elles m'apprirent à me mouvoir au sein même du tableau, à vivre dans le tableau ».

C'est à travers ces impressions, nées des armoires, des tables, des bancs, des poêles recouverts d'ornements primitifs aux couleurs bariolées que, d it-il, prit corps en moi ce que je souhaitais, le but que je fixai plus tard pour mon art personne l ».

La même année, il visite l'Exposition universelle de Paris et découvre Rembrandt au musée de l'Ermitage.

Pourtant, Kandinsky trouve ses « forces trop faible s pour mener une vie d'artiste ».

Il termine donc ses études de droit en 1892 et obtient un poste de chargé de cours à la Faculté de droit de Moscou.

Cependant, en 1895, il est marqué au « sceau » de deux événements : une représentation de Lohengrin de Wagner et une exposition d'impressionnistes fra nçais, où est accrochée la Meule de foin de Monet.

« Soudain, pour la première fois, je voy ais un tableau.

Ce fut le catalogue qui m'apprit qu'il s'agissait d 'une meule.

[...] La peinture en reçut une force et un éclat fabuleux.

Mais l'objet en tant qu'éléme nt indispensable du tableau en fut discrédité.

». »

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