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PORTRAIT DE JEUNE FEMME de RAPHAEL

Publié le 28/07/2012

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Identifié comme étant bien la toile admirée par Vasari chez Matteo Bocchi, à Florence, ce Portrait de jeune femme fut sans doute peint à Rome ; il fit ensuite partie de la collection des Médicis en 1619....

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« - ' PORTRAIT DE JEUNE FEMME Vers 1515-1517 Peintre italien Analyse • La toile (également dénommée La Velata) représente une femme vêtue d'un costume opu­ lent et recherché.

Le premier plan du tableau est occupé par la manche de cette robe très raffinée : c'est un véritable bouillonnement de plis où la lumière s'amuse à inventer des reflets qui s'éche­ lonnent du doré au blanc -crème.

La main posée sur son sein comme pour retenir les deux coins de son corset, la jeune femme semble regarder vers nous, mais son regard lointain et pensif établit une certaine distance.

Les cheveux parfaitement peignés, le collier et le long voile fin qui couvre sa tête concourent à établir une parfaite harmonie : sans doute l'harmonie est-elle d'ailleurs ici, davantage que la jeune femme, le véritable prota­ gon iste du tableau.

On est frappé en effet par la justesse des choix chromatiques qui jouent sur une gamme de tons allant du blanc au beige clair en passant par le doré et qui s'accordent avec l'expression du modèle.

On est également frappé par l'harmonie qui existe entre le caractère for­ mel du tableau et la vérité sentimenta le et humaine du personnage.

Avec sa maestria habituelle, Raphaël nous fait la démonstration d'un de ses grands principes esthétiques : il lui fallait pour dépeindre une belle femme observer plusieurs beautés, sélec- XVI e siècle Hu ile sur to ile 82 x 60 5 cm tionner ensuite en chacune ce qu'il y avait de plus admirable, rassembler ces éléments et composer enfin une image parfaite.

Mais, ajoutait Raphaël, lorsque l es belles femmes manquent, «je me sers de l'idée qui me vient alors en tête ».

Ma lgré son caractère fortement idéalisé, l'image représen te de façon exacte, et donc vraisemblable, l'aspect physique de cette jeune femme « voilée » dans laquelle les contemporains du peintre ont cru reconnaître la femme dont il était épris.

L'œuvre C Identifié comme étant bien la toile admirée par Vasari chez Matteo Bocchi, à Florence, ce Portrait de jeune femme fut sans doute peint à Rome ; il fit ensuite partie de la collection des Médicis en 1619.

D'abord très discutée, l'attribution à Raphaël est désormais reconnue de façon unanime par la criti­ que, qui date le tableau de 1515-1517.

Le peintre aurait fait « un portrait magnifique, presque vivant » que son propriétaire aurait gardé comme une relique « pour l'amour de l'art , et notamment de Raphaël » (Vasari).

• L'identité de la femme voilée • L'identification du personnage a donné lieu à de nombreuses controverses.

L'hypothèse la plus souvent avancée s'appuie sur le témoignage de Vasari, qui reconnaissait dans le modèle la femme que Raphaël « aima jusqu'~ la mort »· D'autres ont prêté à cette jeune beauté le visage de Marguerite, la fille de Francesco Luti, mieux connue sous le nom de «la Fornarina ».

Néan- moins, la noble sérénité et l'élégance du person­ nage n'ont rien à voir avec l'image licencieuse de la Fornarina, une femme du peuple dont la beauté avait tant ébloui Raphaël qu'il refusa d'épouser Maria, la fille du cardinal Bibbiena : selon la tradition, la Fornarina aurait elle-même poussé l'artiste à des excès amoureux qui entra­ î.Oèrent sa mort précoce.

Du même peintre : PICTO 195 à 210 Photo Nardini Editore, Florence.

© Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 25-05 1. »

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