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QUARTON ou Charreton Enguerrand

Publié le 14/05/2012

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Peintre de l’école d’Avignon : Le Couronnement de la Vierge, La Vierge de miséricorde. Son art est inconcevable sans la connaissance de celui de Van Eyck, de Campin et de Van der Weyden. La séculaire tradition gothique lui a légué le maniement des grandioses arabesques linéaires, à la fois expressives et décoratives. Jean Fouquet et lui affirment leur sensibilité française en affrontant la vision artistique latine, en Italie ou en Provence.

 

« la latitude laissée à l'artiste sur tel ou tel détail.

Lors de l'exé­ cution, celui-ci s'écartera aussi parfois du programme fixé par le prix-fait.

Peintre expérimenté, Enguer­ rand Quarton dispose de dix­ sept mois pour exécuter la com­ mande du chanoine de Saint­ Agricol.

La date de livraison est fixée à la Saint-Michel, le 29 septembre 1453.

Le contrat passé entre l'ecclésiastique et l'artiste mentionne également le prix payé pour Le Couronne­ ment de la Vierge .

Pour cette œu­ vre au programme relativement ambitieux, le peintre recevra cent vingt florins d'Avignon.

Le prix-fait précise que quarante florins seront versés à la signa­ ture du contrat, vingt à la moitié des travaux, quarante à la suite de l'exécution et vingt à la re­ mise du retable .

Un écho théologique Œuvre artistique, Le Couronn e­ ment de la Vierge est aussi une défense et une illustration de certains points de vue théolo­ giques.

Suivant les consignes du prix-fait, Enguerrand Quar­ ton réalise un retable où réson­ nent les échos du temps .

No- tamment ceux des décisions prises lors du concile de Flo­ rence, qui s 'est tenu en 1439.

Au bas de la toile, la représen­ tation du purgatoire occupe une place non négligeable.

A Florence, le dogme du purga­ toire, croyance largement ré­ pandue dans la Chrétienté occidentale, a été officialisé.

jean de Montagnac voue, sem­ ble-t-il, un culte particulier à la Trinité (le dogme de Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit).

Une grosse ép ine dans le pied des rela­ tions entre les églises chré­ tiennes d'Orient et d'Occident.

La querelle théologique du « fioloque » a précipité la rup­ ture entre Byzance et Rome en 1054.

Sous la menace des Otto­ mans, l' empereur byzantin jean VIII Paléologue a cherché l'appui de ses frères chrétiens d'Occident .

Les discussions, notamment théologiques, ont été réouvertes pour donner une nouvelle unité au christia­ nisme.

Au co ncile de Florence, un accord est trouvé concer­ nant le dogme de la Trinité ; les Grecs y acceptent aussi la EDITIO NS 'ATLAS UN PEINTRE DU NORD EN PROVENCE Aimait-il particulièrement le soleil et la lumière ? Né en Picardie vers 1419, dans le diocèse de Laon, Enguerrand Quarton a choisi de vivre en Provence.

tl s'y installe probablement aux alentours de 1440, après avoir été solidement formé à la peinture dans sa région d'origine.

tl vit d'abord à Aix-en-Provence, puis à Arles, avant de s 'établir dans l'ancienne cité des papes.

Aisé, manifestement apprécié d'une clientèle de bourgeois fortunés, il habite les quartiers très bien famés d'Avignon.

Bien qu'il soit installé en Provence, le style d ' Enguerrand Quarton est marqué par l'art flamand.

tl peint des retables (la Piéta de Villeneuve -lès-Avignon, La Vierge de la Miséricorde , parfaite illustration du style provençal, le retable Cadard ...

) et des bannières.

tl réalise aussi des enluminures, comme celle du Missel de Jean des Martins.

tl meurt, peut-être de la peste, aux environs de 1466.

primauté du pape.

Les vicissi­ tudes de l 'histoire- en l'occur­ rence la chute de l 'empire by­ zantin en 145 3- rendront obso­ lète l'accord de Florence ...

Curieusement, il a pourtant trouvé une traduction artis ­ tique dans le retable exécuté par Enguerrand Quarton et permet d'expliquer une énig­ me qui a longtemps intrigué .

Généralement, le thème du couronnement de la Vierge est traité différemment, le Fils seul couronnant sa Mère .

Dans son œuvre, Quarton a peint à la fois le Père et le Fils, repré­ sentés rigoureusement sem­ blables, couronnant Marie.

Sur les consignes de son comman­ ditaire, il suit en cela l'accord de Florence, mariant l'art et la théologie .

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