SPILLIAERT Léon : La Digue

« SPILLIAERT Léon La Digue Né à Ostende , 1881 Mon à Bruxelles, 19 46 Léon Spilliaert a toujours été fasciné par Ostende , sa ville natale .

Il a partagé avec son ami le poète F.

Hellens le goût de la nuit qui confère au paysage une dimension irréelle, quand "on est seul da ns l'ombre sans fin " et que l'"o n marche sur un sol qui semble se mou­ voir " et que l"'on demeure devant cette ombre impénétrable , les yeux grands ouverts comme s'il allait se passer quelque chose d'immense ...

" Dans cette marine nocturne , Spilliaert accentue la géométrisation du paysage : le grand triangle de la plage est équilibré par l'horizontale de la digue qui coupe l'horizon et donne une tran­ quille monumentalité à la composition.

Les courbe s des vagues ont renoncé aux méan­ dres de l'Art Nouveau pour un e ligne épurée.

Le crayon de couleur prend ici la texture velou­ tée du pastel, et les tons, presque noirs , offrent un contraste raffiné avec la plage rosée.

D' où l'étrange climat d'inquiétude qui baigne cette marine dépourvue de la moindre présence humaine et, partant, de toute intention anecdo­ tique.

1909 Crayons de couleur et lavis à l'encre de Chine, 100 x 74 cm Collection particulière. »