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Stéphane Braunschweig, ou la passion du texte

Publié le 06/12/2018

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se pour passer d'une pièce à l'autre et fonctionne dans le renversement continu des perspectives et des images attendues, révèle un homme de scène précocement maître du langage dramatique. Cette réussite ouvre à Braunschweig de nombreuses perspectives.

 

« Je n'aime que les grands textes », dit-il. En conséquence, il maintient une ligne de conduite un peu hautaine qui, jusqu'à présent, n'a pas croisé d'œuvres contemporaines -excepté le Chevalier imaginaire, opéra de Philippe Fénelon, inspiré, il est vrai, de Cervantès et de Franz Kafka. Après ses débuts dans l'aire germanique, il choisit de monter Ajax, de Sophocle, et la Cerisaie, de Tchékhov, mais son point de vue ne fait pas, cette fois, l’unanimité. Peut-être la recherche esthétique l'em-porte-t-elle sur l'exploration du texte, à travers notamment le goût des cadrages (surtout dans Ajax), qui découpent la vision comme au cinéma. En revanche, à l'opéra, 

Stéphane Braunschweig, dont quatre mises en scène ont tenu l’affiche au cours de l’année 1995, est un familier des grands festivals français et européens. Formé par Antoine Vitez, il s'est fait rapidement connaître par un art de la dramaturgie qui cherche à décrypter le sens caché des œuvres théâtrales ou opéras. Alors que les artistes de sa génération prennent souvent le parti de la dérision ou de la provocation, il revient,

 

pour sa part, à une conception « platonicienne » de la mise en scène, selon laquelle le théâtre dévoile et éclaire les énigmes de la vie et du monde.

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