Sur les traces de Carthage

Mais, à la même époque, l'originalité de Carthage réside essentiellement dans l'art de la mosaïque, qui a été porté en Afrique à un haut degré de raffinement. Provenant de thermes ou de riches demeures du patriciat carthaginois, les mosaïques datées des IF et iiF siècles, tels Rome et ses provinces, Orphée, le Dieu océan, ou les combats d'animaux, sont présentées comme de véritables tableaux narratifs, aux couleurs éclatantes. Cette technique perdurera jusqu'à l'époque chrétienne sous forme de plaques tombales (fEcclesia Mater) ou de curieux baptistères quadrilobés, tel celui découvert récemment à Békalta.

Fondateur de la communauté chrétienne en Afrique, saint Augustin, écrivain, philosophe et évêque d'Hyppone, s'impose, avec Hannibal, comme la grande figure historique de Carthage. Ses manuscrits ont été exposés à côté des peintures du xviF siècle retraçant

Dans le cadre de la « Saison tunisienne », le Musée du Petit Palais a réuni, du 9 mars au 2 juillet 1995, trois cents objets retraçant l’histoire et le mythe de Carthage,

Cette ville légendaire aux portes de l’Afrique et rivale de Rome ne cessa de nourrir l’imaginaire occidental grâce à ses héros célèbres, de Didon à saint Augustin, en passant par Hannibal. L’exposition « Carthage : l’Histoire, sa trace et son écho » a présenté des pièces archéologiques prestigieuses du patrimoine tunisien provenant des Musées du Bardo et de Carthage, au côté des œuvres occidentales témoignant de l’impact de la cité antique sur l’Occident.