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TTEPOLO Giovanni Battista : LA JEUNE FILLE AU PERROQUET

Publié le 17/09/2012

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perroquet

La jeune fille tourne vers le haut ses grands yeux marron et brillants. Elle tient dans les mains, en le caressant, un perroquet au splendide plumage rose et vert qui lance un regard hargneux vers le spectateur. La demoiselle a les cheveux rassemblés en chignon et maintenus par une guirlande de roses...

perroquet

« !§if TTEPOLO Giovanni Battista LA JEUNE FILLE AU PERROQUET Vers 1760 Peintre italien Biographie N*/Giovanni Battista est né àVenise en 1696.Vers1710, il entre dansl'atelier de Gre- gorioLazzarini, lequel lui fait découvrir la peinture décorative de Véronèse et lui ensei gne la pratique du dessin ; ces deux axes reste ront les composantes fondamentales de la carrière artistique de Tiepolo.

En effet, après avoir suivi dans un premier temps la tendance ténébriste de la peinture vénitienne, illus trée par Piazzetta, Tiepolo éclaircitnotable ment sa palette, redécouvrant ainsi, proba blement par l'intermédiaire de Sebastiano Ricci, le grand artiste du XVIe s.

vénitien que fut Véronèse.

En 1721, Tiepolo épouse Céci- lia, lasœur de Francesco Guardi, autre repré sentant important de lapeinture vénitienne. Àpartir de 1725, Tiepolo se consacre de plus en plus à la réalisationdegrandes fresques décoratives. En 1726-1730, il décore lePalaz zo Dolfïn àVenise et l'archevêché d'Udine, en 1734, la villa Loschi-Zileri à Biron, près de Vicence, en 1740, le PalazzoClericiàMilan et en 1746-1747, le PalazzoLabiaàVenise.

Sa puissance créatrice et sa grande maturité pic turale le conduiront dans quelques-unes des grandes cours européennes.De 1750 à 1753, notamment,iltravaille à larésidence de Wurtzbourg, en Allemagne, où il crée le plus grand ensemble pictural baroquede l'époque. De retour àVenise, il décore les villas de l'aristocratie vénitienne (villa Valmarana à Vicence, 1757) et aussi des églises importan tes (église de la Pietà).

En 1762, Tiepolo est à Madrid, à la cour du roi Charles III ; il y décore de fresques plusieurs salles du palais royal, en particulier la salle du Trône où est représentée l'Apothéose de l'Espagne. Les der nières années de sa vie sont obscurcies par des intrigues de cour suscitées par la jalousie du peintre allemand Anton Raphaël Mengs, alors très en vue àMadrid. Giambattista Tiepolo meurt à Madrid en 1770. Du même peintre : PICTO 498 © Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffontpour l'éditionfrançaise.1992. picto ASHMOLEAN MUSEUM 497 OXFORD xvme siècle Huile sur toile 72 x53 cm Analyse ♦>■ La jeune fille tourne vers le haut ses grands yeux marron et brillants.

Elle tient dans les mains, en le caressant, un perroquet au splendide plumage rose et vert qui lance un regard har gneux vers le spectateur.La demoiselle a les cheveux rassemblés en chignon et maintenus par une guirlande de roses ; les fleurs retombentsur son épaule droite.

Un collier de perles orne son cou.

Le vêtement, luxueuxcommele montre le camée sur le bras droit, est ouvert sur le devant en un large décolleté qui dévoile un sein, avec une négligence sensuelle d'uneextraordinaire modernité. Le blanc d'ivoire des chairs délicates etopulentes contrasteavec les tons verts et jaunes qui l'entourent. Il y a dans cette image une discrète impression de liberté,libertéparrapport aux schémas habi tuels de l'art du portrait, liberté par rapport au formalisme des costumes, liberté par rapport aux règles imposées par la tradition.

Un profond lyrismeémane du portrait, qui n'a aucune inten tion élogieuse mais tend plutôt à évoquer l'inté riorité du sujet.

Ce sont les temps nouveaux du rococo, où on redécouvre les précieuses valeurs de l'intimité et de la nature. L'œuvre U Le tableau fut vendu avec lacollection Durla- cher en 1938, àLondres. Arrivé àNew York, il fut légué à TAshmolean Muséum d'Oxford par E.

E.

Cook (1955). On peut dater l'œuvre vers 1760. En effet, dans une lettre du 15 décembre de cette même année, le Tasse, un biographe de l'époque, écrit que Tiepolo peignait en ce temps-là «quelques demi-figures de femmes (...)etqu 'ilétait impossible d'en voir déplus belles, de plus vives et de plus achevées ».Il est très probable que La Jeune Fille au perroquet soit l'un de ces tableaux. Photo Ashmolean Muséum, Oxford. . »

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