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Un art rupestre du Sahara au Nil

Publié le 03/10/2018

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sentant un personnage couché, les jambes repliées, les bras sur la poitrine, vêtu d'un pagne et la tête reposant sur un appuie-tête a relancé le débat. Ce type d'objet était en effet très utilisé dans l'Égypte ancienne dès les premières dynasties, et son usage s'est perpétué dans l'aire du Nil jusqu'à nos jours chez les nomades Bedja. Ce symbolisme est d'autant plus frappant que, en Égypte mê- me, l'appuie-tête était considéré comme un élément important du mobilier funé- raire en raison de son rôle dans la renaissance du dé- funt! Bien loin du Nil, dans les collines de Bandiagara au Mali, on a aussi retrouvé dans un contexte funéraire des repose-têt e remontant au XIe au XIVe siècle de notre ère, dont certains présentent une ressemblance troublante avec leurs homologues égyptiens. Mais, une fois de plus, il faut rester prudent dans l'élaboration d'hypothèses de diffusion. En effet, l'appuie-tête était également utilisé en Inde et en Chine respectivement au II° et au 1er millénaire avant J.-C., et au Japon au VIII° siècle. de nos jours, il est encore en usage au Viêt-nam et en Océanie. Autre motif commun à l'Égypte et à l'Afrique occidentale, et dont la simple existence atteste des relations entre le Sahara et l'Égypte : le théranthrope, être mi-homme mi-animal caractéristique de la religion égyptienne. Beaucoup de gravures rupestres représentent en effet, en général dans un contexte funéraire, un homme à tête 

On connaît bien en Europe l'art de nos ancêtres du paléolithique : les grottes de Lascaux ou d' Altamira fascinent toujours les visiteurs par leur beauté et leur mystère. Mais l'Afrique, loin d'être en reste en matière d'art rupestre, en est même le continent de prédilection. Peut-être une piste dans la recherche des origines de la civilisation pharaonique ... 

« sentant un personnage cou­ ché, les jambes repli ées, les bra s s ur la poitrine, vêt u d 'un pagn e et la tête repo ­ san t s ur un appuie-tête a re­ lancé le débat.

Ce type d'ob­ jet éta it en effet très utilisé dans l'Égypte ancie nn e dès les premières dynasties, et son usage s'est perpétué dans l'ai­ r e du Nil jusqu 'à no s jo ur s chez les nomades Bedja.

Ce symbo lisme est d'autant plus frappant que, en Égypte mê­ me, l'appuie -tête était con­ sidéré comme un élément important du mobilier funé­ raire en r aison de son rô le dans la renaissance du dé­ funt! Bien l oin du Nil, dans les col­ li n es de Bandiagara au Mali, on a aussi retrouvé dans un contexte f un éra ire des repo­ se-tê te remontant a u X I• au XIV • siècle de notre è re , dont certains présentent une res ­ sembl an ce troubla nt e avec l e urs ho mol og u es égyptiens.

Mais, une fois de plus, il faut rester prudent dans l'é labora­ tion d'hypothèses de diffu­ sion.

En effet, l'a ppuie - tête était également utilisé en In­ de et en Chine respective­ ment au Il° et au 1er mill én a ire avant J.-C., et au Japon au VIII° siècle.

de nos jours, il est enco re en u sage au Viêt-nam et en Oc éa nie.

Autre motif commun à l'É­ gypte et à l'Afrique occiden­ tale, et dont la simp le exis ­ tence atteste des re lations ent re le Sahara et l'É gy pte : le thé r anthrop e, être mi- hom­ me mi-animal caractéris tique de la religion égyptienne.

Beau co up de gravures ru­ pestres représentent en effet, en gé néra l dans un contexte funéraire, un h omme à tête de lycaon (canidé d'Afrique) tuant des fauves ou transpor ­ tant des animaux morts.

Il in­ carne ce q ue les Afr icains ap­ pellent « l a mort rôdant dans la p laine » et a bien évidem ­ ment été rapproché d' Anu­ bis, le guide des morts égyp­ tien à tête de canidé.

Une fois de plus, cette analogie sédui­ sante mérite d'être consid é­ rée avec prudence .

Le thème du canidé psychopompe est largement répandu en Afri­ que, où l'on considère que les esprits des morts rô dent sous la forme de chiens ou d'êtres à demi -canins, comme dans de nombreuses a utr es cul­ tures indo-européennes et même amérindiennes.

Il suffit de citer le Cerbère grec, chien monstrueux gardien des en­ fers, pour montrer qu'il s'agit là d'un motif largement ré­ pandu dans l'humanité.. »

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