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Un temple pour Shakespeare : la renaissance du Globe

Publié le 04/12/2018

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shakespeare

comme « spectateur » à l’entour des années 1600, et comme « auditeur » en pleine guerre de Cent Ans, en 1415 précisément.

 

Cette magie d’un théâtre renaissant de ses cendres, c’est à un obscur comédien américain qu’on la doit : lorsqu’il se rendit à Londres en 1949 pour visiter le Globe, Sam Wanamaker -c’est son nom - ne trouva qu’une misérable plaque apposée sur le mur d’une brasserie. Aussitôt, il rêva de faire vivre le « wooden O » : frappant à toutes les portes, sollicitant les aides de nombreux mécènes à travers le monde, il fonda le Globe Playhouse Trust afin de collecter les quelque 30 millions de livres nécessaires à la réalisation de son rêve. Une fois obtenu le site, il s’entoura d’une équipe d’universitaires et d’architectes pour reconstituer les plans du Globe primitif. Puis il recruta des artisans travaillant selon les ancestrales traditions, charpentiers, 

« Que n’ai-je pour théâtre un royaume ? [...] En cette arène dérisoire les champs de France tiendront-ils ? Où pouvons-nous même entasser en cet O de bois [wooden O] les casques qui semaient l’effroi dans l’air d’Azincourt ?[...] Supposez qu’en l’enceinte de nos murs soient pour l’heure enfermés deux puissants royaumes » : ce « wooden O », dont parle le chœur dans le prologue d’Henri V, tout amateur de théâtre le connaissait par des descriptions ou de rares dessins : car, après que le Globe fut parti en fumée lors d’une représentation d’Henri VIII, en 1613, le second Globe fut détruit - comme les autres théâtres - sur ordre du Long Parlement, en 1644. L’imagination seule permettait de supposer ce que pouvait être une représentation élisabéthaine... Depuis ce printemps 1997, reconstruit à l’identique à quelques yards de son prestigieux ancêtre, le lieu mythique revit.

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