VAN DER WEYDEN Rogier : SAINTE MADELEINE

« ! VANDERWEYDEN Rogier SAINTE MADELEINE 1450-1452 Peintre flamand Analyse ♦^ Sainte Madeleine, placée aupremier plan et peinte à mi-corps peut être facilement identifiée grâce à son attributtraditionnel : le flacon d'on guent qui servit à parfumer les pieds du Christ. Elle est vêtue avec raffinement d'un corsage bleu dont les manches sont agrémentées de broderies délicates. Derrière la sainte s'ouvre un vaste paysage aux tons clairs et aux détails naturalistes soignés. Ce panneau de Sainte Madeleine fait partie du triptyque dit de la famille Braque (du nom du commanditaire).

Le panneau central représente le Christ rédempteur entre la Vierge et saint Jean l'Évangéliste et sur le volet de gauche est figuré saintJean-Baptiste.

Au-dessus de chacune des figures on peut lire des inscriptions tirées de l'Évangile selon saint Jean. Les armoiries peintes au revers sont celles des commanditaires du triptyque : JehanBraque et Catherine de Brabant, de Tournai. L'œuvre a pu être commandée à l'occasion de leur mariage en 1450-51 ou, ce que laisse suppo ser la croix et l'inscription rappelant la vanité de la vie terrestre peintes au revers, à la suite de la mort de Jehan Braque, advenue le 25 juin 1452. Le milieu du siècle voit une évolution dans le style de Van der Weyden.

Son art, influencé, MUSEE DU LOUVRE PARIS XVe siècle Huile sur bois 41 x 34 cm  après son voyage en Italie, par l'œuvrede Fra Angelico, atteint un parfait équilibre.

On peut aussi rapprocher la facture du triptyque Braque de celle du Jugement dernier, chef-d'œuvre du peintre conservé à l'hôtel-Dieude Beaune et daté aux environs de 1450. L'œuvre U Sainte Madeleine est peinte sur levolet droit du triptyque de la famille Braque exposé au Louvre. Un tableau de Van der Weyden correspondant à ce triptyque est mentionné dans le testament que Catherine de Brabant rédigea en 1497. Après avoir appartenu à la famille Braque jusqu'en 1586, il fut transféré àLondres en 1845 où il fit partie de la collection Evans. Il fut vendu au marquis de West minster etensuite acquispar le musée du Louvre en 1913. Une des particularités de ce panneau est d'avoir conservé son encadrement d'origine. Il existe plu sieurs dessins préparatoires de ce triptyque dont deux de sainte Madeleine sont conservés au British Muséum de Londres. Les artistes flamands en Italie au XVe siècle •^Vers 1430, les innovations techniques — commel'attention particulière donnée aux détails naturalistes —apportées parlespeintres flamands suscitent l'intérêt de toutes les cours européennes.

Le langage nouveau de peintres tels que RobertCampin, Jan Van Eyck et Rogier Van der Weyden influença les artistes italiens toujours prêts à accueilliraveccuriosité les nou veautésd'au-delà des Alpes.

Grâce aux rapports commerciauxavec la Flandre, l'Italie importa de nombreux produits de ce pays, en particulier des tapisseries et des tableaux.

Les princes possé daient des œuvres flamandes etles artistes locaux étaient séduits par cette peinture.

Cette influence se retrouve dans les œuvres de Domenico Ghirlandaio à Florence, de Zanetto Bugatto à Milan (qui fut formé en Flandres) et surtout d'Antonello da Messina. Du même peintre: PICTO 41 à 43. çNardini Editore, 1994, VPC Larousse-Laffont pour Iédition française 1994 Photo R.M.N.. »