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VOLTERRANO : UNE FARCE DU CURE ARLOTTO

Publié le 16/09/2012

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Bien que s'étant consacré à la décoration à la fresque, et excellant dans les vastes perspectives, notamment après son séjour romain, Volterrano ne dédaignait pas la peinture de genre. Cette peinture de la galerie Palatine, certainement la plus connue de l'artiste, en est un parfait exemple. Elle illustre une plaisanterie du curé de San Cresci, Arlotto Mainardi...

« VOLTERRANO UNE FARCE DU CURE ARLOTTO Non daté Peintre italien Biographie N^ C'est de son lieu de naissance, Volterra, en Toscane, que Baldassare Franceschini tient son surnom. Il était fils d'un certain Guaspardo, sculpteur sur bois.

Il se forma dans cette même ville auprès dupeintre florentin Cosimo Daddi. En 1628, ilgagne Florence et étudie dans l'atelier de Cosimo Rosselli.

En 1635, nous le retrouvons employé, sous la direction de Giovanni da San Giovanni, aux fresques du salon degli Argenti du palais Pitti. Ce travail attire sur lui l'attention de Laurentde Médicis quisouhaite sa présence pour exécuter lesdécorations célébrantla maison des Médicis (sur un programme de Ludovico Incontri) à la villa de Petraia.

Son protecteur l'exhorte à accomplir un voyage deformation dans lesprincipales villes de l'Italie du Nord : Venise, Parme, Ferrare et Bologne. Au cours de son séjour à Rome, en 1662, il se montre fasciné par la peinture baroque qu'il avait déjà admirée à Florence grâce aux fresques de Pierre de Cortone au palais Pitti, et trouve une inspirationremar quable dans la manière de l'ÉmilienLan- franco et dans celle du Bernin. À Venise, encore, à la suite de l'archiduc François Ferdinand d'Autriche, l'artiste renouvelle sa palette, adoptant des effets chromatiques plusintenses.

Parmi ses œuvres les plus significatives, rappelons la décoration de la chapelle Sainte-Cécile à l'églisede laSantissima Annunziata et la fresque Saint Martin offrant son manteau au pauvre du palais Capponi.

Franceschini s'éteint à Florence le 7 janvier 1690. ©Nardini Editore, 1993 VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 PICTO 444 PALAIS PITTI, GALERIE PALATINE FLORENCE xvne siècle Huile sur toile 107 x 150 cm Analyse •^ Bien que s'étant consacréà la décoration à lafresque, et excellant dans les vastes perspecti ves,notamment après son séjour romain, Volter- rano ne dédaignait pas lapeinture de genre. Cette peinture de la galerie Palatine, certaine ment laplus connue del'artiste, en est un parfait exemple. Elle illustre une plaisanterie du curé de San Cresci, ArlottoMainardi, célèbre àFlorence pour ses farces. Ici, ils'agit de celle que le bon curé exerça au détriment d'un groupe deprêtres attablés. La joyeuse assemblée est représentée avec un naturalisme plein de fraîcheur, assise dans un espace ouvert typiquement toscan. La lumière du jour et les couleurs adoptées — souvenir, assurément, du voyage àVenise — laissent à penser que cette joyeuse scène se déroule par une chaude journée d'été. L'heureuse veinenarrative de ce chef-d'œuvre marque de fait le sommet du goût de Volterrano pour lapeinture de genre et la vogue qu'elle rencontra à Florence parmi les amateurs et les artistes de l'époque. L'œuvre LJ Ce tableau, ainsi que d'autres représentant également des plaisanteries du curé Arlotto, fut commandé au peintre par le cardinal Jean-Charles Médicis. Ce qui explique que l'œuvre, tout en appartenant aux collections médicéennes, resta toujours au palais Pitti. Dans l'antique demeure, ilest exposé dans ce que l'on appelle le «quartier du Volterran», plus précisément dans la salle des allégories, ainsi nommée en raison des peintures du plafond représentant les Vertus, exécutées également par Volterrano. Tout l'appartement avait été conçu par la grande duchesse Vittoria délia Rovere, épouse de Ferdinand II.. »

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