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WATTEAU

Publié le 03/09/2013

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1684 -1721

Ln renommée de Watteau, le peintre le plus exquis de l'école française du XVIIIe siècle, a passé par des alternatives d'admiration et de décri qui jettent un jour curieux sur les variations du goût.

Ses contemporains lui rendaient justice. Il trouva, jeune encore, de chauds partisans parmi les amateurs et les marchands. Il suffit de rappeler son ami Jean de Jullienne qui lui éleva après sa mort le plus durable monument en faisant graver à ses frais la majeure partie de son oeuvre peint et dessiné, le financier Pierre Crozat qui lui ouvrit sa galerie de tableaux italiens et ses portefeuilles de dessins ou encore Gersaint qui lui commanda la plus fameuse des enseignes pour sa boutique du Pont-Neuf.

La pastelliste vénitienne Rosalba Carriera parle avec enthousiasme de « l'inimitable M. Watteau «, et le roi de Prusse Frédéric II, qui rafla ses meilleures toiles en recommandant toutefois à ses rabatteurs de bien marchander, confesse qu'il « préfère les touches de Watteau à celles de Rembrandt «.

Brusquement, vers 1745, le goût change. L'antiquomanie commence à exercer ses ravages. L'archéologue Caylus reproche aigrement à Watteau d'être incapable de composer « rien d'héroïque ni d'allégorique, encore moins de rendre les figures d'une certaine grandeur «. Diderot déclare avec une risible assurance: « Je donnerais dix Watteau pour un Teniers «. Pour les Davidiens, le maître de l'Embarquement pour Cythère n'est qu'un « peintre de bambochades «.

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