Weegee - photographes et photographie.
Publié le 18/05/2013
Extrait du document
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provoqué cette rencontre incongrue en plaçant intentionnellement dans son champ la pauvresse, préalablement soûlée par ses soins.Arthur Fellig, dit Weegee, The Critic, 22 novembre 1943 ;cliché publié par le magazine Life en décembre 1943.
Gélatine d'argent, 26,4 × 33 cm.
The Museum of Modern Art, New York.UPI/Corbis
De sa jeunesse difficile, Weegee garde une profonde tendresse pour les marginaux et les exclus qu’il croise au cours de ses périples : il immortalise ainsi la pauvreté et de la solitude des clochards, des ivrognes, des travestis, des enfants des rues
(photographie d’enfants ayant fuit un incendie, dormant entassés sur un escalier de secours : Heat Spell, mai 1941) ; il s’insurge contre l’arrogance des nantis, indifférents à la misère qui les entoure (tel son plus célèbre cliché, The Critic,
22 novembre 1943, publié par le magazine Life en décembre) ; il témoigne également de la ségrégation raciale envers les Noirs américains.
Weegee sait choisir le meilleur angle, la prise de vue en plongée, en contre-plongée, au ras du sol ; il saisit le moment qui va donner de l’intensité à l’image : un regard halluciné, rieur, étonné ou endormi.
S’il photographie la rue, Weegee immortalise
aussi les spectacles de cirque et de music-hall, les scènes de bars de nuit, etc.
4 DU PHOTOJOURNALISME À L’ART PHOTOGRAPHIQUE
En 1943, cinq clichés de Weegee sont acquis par le MoMA de New York, et inclus dans une exposition de photographies.
La publication de Naked City (Ville nue, 1945 ; adaptation au cinéma en 1947) apporte la notoriété au photoreporter — c’est à
cette époque que débute sa collaboration avec le magazine Vogue. Entre 1947 et 1952, Weegee travaille régulièrement à Hollywood comme conseiller technique ; de cette expérience, il tire un nouvel ouvrage, Naked Hollywood (Hollywood à nu,
1953).
Vers 1948, il commence à s’intéresser aux déformations optiques et, de retour à New York, réalise des portraits de personnalités du monde politique et de stars (telle la série de Marilyn Monroe, vers 1960), qu’il distord à l’aide d’un miroir ou
d’un kaléidoscope.
À partir de 1958, il se rend régulièrement en Europe pour des reportages (notamment pour le Daily Mirror ) et des expositions personnelles de son œuvre.
Promoteur de l’ouverture du photojournalisme à l’art, Weegee a ainsi influencé nombre d’artistes américains, notamment Andy Warhol — dont la série Orange Disaster utilise les images d’accidents de voiture faites par le photographe — et Stanley
Kubrick — qui le prend comme conseiller pour le tournage de Docteur Folamour (Doctor Strangelove, 1963).
Le personnage du photoreporter qu’interprète Joe Pesci dans l’Œil public (The Public Eye, 1992) de Howard Franklin est directement inspiré de la vie de Weegee.
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