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Yves Klein

Publié le 28/02/2010

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Comme pour Beuys ou Warhol, il est difficile d'envisager l'oeuvre de cet artiste français indépendamment de son existence, très tôt devenue mythique sous l'effet de sa propre stratégie. Bien que ses parents, quelque peu bohèmes, pratiquent tous deux la peinture, lui-même s'y attaque assez tard, et en autodidacte complet. Dans sa prime jeunesse il fait deux découvertes déterminantes. Un gourou niçois l'initie, avec son ami Arman, aux doctrines rosicruciennes : la Cosmogonie des rose-croix de Heindel devient pour longtemps son livre de chevet. Parallèlement il apprend le judo. En 1952, il part pour le Japon où il passe quinze mois au célèbre institut Kodokan. À son retour il commence à enseigner : son activité de judoka professionnel sera très longtemps à la fois son gagne-pain et une source d'équilibre ("Son vrai métier était d'être judoka. Sur les tapis de judo il se sentait en paix intérieurement" écrit sa compagne Bernadette Allain). Vers 1951, il commence à réaliser de petits pastels monochromes qu'il accroche dans sa chambre et dans les salles de judo. En 1955, il présente au Salon des réalités nouvelles (où sa mère exposait depuis longtemps) un monochrome orange qui est refusé. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Restany, Tinguely, Raysse et César, noyau du groupe des nouveaux réalistes. En 1956, Colette Allendy expose une série de ses monochromes, de couleurs différentes, mais c'est l'année suivante qu'a lieu l'étape décisive : avec Adam, le célèbre marchand de couleurs de Montparnasse, il met au point un bleu outremer très particulier, qu'il appelle IKB (International Klein Blue) et qui sera désormais sa marque. Ses monochromes bleus, travaillés au rouleau ­ qui élimine toute trace de touche, tout geste personnel ­ à bords et angles légèrement arrondis, plus plats qu'une toile habituelle sur son châssis, accrochés à distance du mur, doivent "supprimer l'espace qui existe devant le tableau dans le sens que la présence du tableau envahit cet espace et le public lui-même" (Klein), matérialisant le concept rosicrusien d'imprégnation de la matière par l'énergie spirituelle. Son exposition (1957) à la galerie Apollinaire de Milan, "l'Epoca blu", a un grand retentissement, en particulier chez Fontana et Manzoni.

« Otto Klemperer Otto Kl e mper er a été l'un des plus cél èbr es i n terpr ète s de la musique sy mphon ique allemande du xx• siècle.

On lui doit la direction magi strale des principales œuvres du répertoire classique , de Ba ch à Bruckner.

L udwig van Beethoven était le compositeur préféré de ce chef d'orchestre au style héroï­ que qui , avant même la virtuosité et l'ex­ cellence technique , privilégiait la structure des morceaux et la fidélité à l'œuvre.

Ses interpréta­ tions des Symphonies no 7, n °3 Héroïque et n °9 , le Choral et de la Messe solennelle de Beethoven sont de remarquables exemples de la pureté du style d 'Otto Klemperer , comme le sont d'ailleurs une quantité d'œuvres de Bach et de Bartok .

Ses interprétations extrêmement rigoureuses des œuvres des deux compositeurs autrichiens Gustav Mahler (1860-1911) et Anton Bruckner (1824-1896) sont restées très célèbres.

Elles son t notamment appréciées pour leur fraîcheur et leur tempo vif.

En effet , alors qu'elles étaient depuis longtemps empreintes d'un romantisme effréné, Otto Klemperer a su leur insuffler une nouve lle vie .

De même , sa contribution à l'opéra moderne dans les premières années de sa carrière , en par­ ticulier à l'opéra Kroll de Berlin , lui a valu l'admi­ ration et le respect de nombreux mélomanes.

L'itinéraire d'un maître Otto Klemperer est né en 1885 dans la ville alle­ mande de Breslau, qui se trouve aujourd'hui en Pologne et a été rebaptisée Wroclaw.

Il grand it à Hambourg , puis fréquente pendant quelque temps les classes de James Kwast et d'Ivan Knorr au conservatoire de Francfort.

Très vite il sui t Kwast au conservatoire Kindworth Scharwenka de Berlin.

Il a alors dix-sept ans.

En 1905 , il commence à étudier avec le com­ positeur allemand Hans Pfitzner (1869-1949) au conservatoire Stern de Berlin.

L'année suivan te, c'est en remplaçant au pied levé Max Reinhardt souffrant qu'il donne son premier concert, diri­ geant Orphée aux Enfers , l'opéra du comp!)siteur français Jacques Offenbach (1819-1880).

A cette époque , il a déjà fait la connaissance du compo­ siteur Gustav Mahler, grâce auquel il obtiendra son premier poste à l'opéra allemand de Prague.

Lors de son premier concert dans cet établisse­ ment , il interprète Der Freischütz de Weber.

Entre 1910 et 1917 , Klemperer se fait un nom dans les opéras de Hambourg, Barmen et Stras­ bourg.

Après la guerre, il est en poste à l'opéra de Cologne , et se fait connaître comme un ardent admirateur et défenseur de la musique contempo­ raine la plus novatrice et avant-gardiste .

En 1924, il quitte l'opéra de Cologne pour celui de Wiesba­ den.

Cette même année, il donne ses premiers concerts en Union soviétique , à Leningrad et à Moscou.

En 1926 , après s'être produit à New York, il a déjà acquis une renommée internationale .

La période pendant laquelle Otto Klemperer dirige l'opéra Kroll (de 1927 à 1 931) marque une étape importante dans l'histoire de l'opéra mo­ derne.

L.:opéra Kroll , qui présente des œuvres de Schonberg, Janàcek , Hindemith , Weill et Stra­ vinski, avec des mises en scène , des décors et des costumes signés par les plus grands artistes alle­ mands est alors l'opéra avant-gardiste numéro un.

Klemperer dirige lui-même la première mondiale d'Œdipus Rex et de Mauro de Stravinski.

Mais le côté novateur des décors et des mises en scène d 'opéras classiques déclenche bientôt de vives polémiques, quand il ne suscite pas la colère des conservateurs.

Dans une Allemagne en proie à de grands troubles , ceux-ci triomphent et, en 1931, l'opéra Kro ll est contraint de fermer.

Louanges et critiques Otto Klemperer devient alors le directeur de l'opéra de B erlin, opéra d 'État , traditionnel et conservateur.

En janvier 1933 , il se voit offrir la ! Otto Klemperer a toujours éprouvé a le plus grand respect pour la structure des symphonies qu'il a dirigées.

Dans les années 1960 , il a d'ailleurs enregistré un certain nombre d'entre elles pour la compagnie de disques EMI.

médaille de Goethe pour sa contribution à la cul­ ture allemande .

Mais quelques mois plus tard , il est limogé à cause d~ ses origines juives et décide alors d'ém igrer aux Etats-Unis.

Bien que l'opéra ait été jusqu'alors la spécia­ lité de Klemperer , celui-. »

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