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ZURBARAN Francisco de : TRIOMPHE DE SAINT THOMAS D'AQUIN

Publié le 15/09/2012

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saint thomas

Ces personnages sont décrits par l'artiste avec beaucoup de réalisme, aussi bien dans le détail des vêtements de l'époque, rendus avec une grande préciosité de matière et de lumière, que dans les visages que l'on peut considérer comme de véritables portraits. Certains chercheurs ont pensé que l'on pouvait même reconnaître l'auto portrait de l'artiste dans l'un des frères placés derrière Diego de Deza...

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«   ZURBARAN Francisco de TRIOMPHE DE SAINT THOMAS D'AQUIN 1631 Peintre espagnol Analyse ♦^ Considéré auxvme siècle comme lechef- d'œuvre de l'artiste, ce tableau faisait partie d'une série de sept œuvres exécutéespour le col lège principal Saint-Thomas àSéville et dont il est le dernier survivant.

Dans le contrat passé entre Zurbarân et le recteur du collège, il est en fait question d'un retable représentant le Triom phe de saint Thomas à remettre pour la fête de la Saint-Jean, au mois de juin, et de six bustes de saints de l'ordre dominicain, aujourd'hui perdus. Notre toile présente une composition solen nelle fondée sur la division du retable en deux zones nettement distinctes.

En haut, dans la par tie divine qui occupe les deux tiers du total, on voit l'apothéose de saint Thomas, tandis qu'en bas apparaît la fondation du collège en 1517 par l'archevêque dominicainDiego de Deza.

Une lumièredorée, limpide, accentuée par l'appari tion radieuse de l'Esprit Saint, nimbe les person nages etimprègne les nuages sur lesquels se tien nent les saints, donnant son unité picturale à l'œuvre et apportantune certaine douceur aux représentations naturalistes.

Au centre se dresse la figure en pied de saint Thomas, en train d'écrire sous l'inspiration divine. Quatre autres pères de l'Église lui font cortège, célèbres commentateurs des choses sacrées discutant entre eux de problèmesthéologiques, leurs pro pres énormes ouvrages ouverts sur les genoux. Un second cercle, au-dessus d'eux, représente dans des proportions plus petites le Christ,saint picto MUSEE PROVINCIAL DES 385a BEAUX-ARTS -SÉVILLE XVIIe siècle Huile sur toile 475 x375 cm Pierre, saint Paul et saint Dominique, fondateur del'ordre.

Dansla zone inférieure, unintérieur monumental s'ouvre à contre-jour sur la vue ensoleillée de laville abritant lascène de lafon dation.

Les acteurs en sont, sur la gauche, le fon dateur priant avec ses frères et, sur la droite, l'empereur Charles-Quint etplusieurs seigneurs. Ces personnages sont décrits par l'artiste avec beaucoup de réalisme, aussi bien dans le détail des vêtements de l'époque, rendus avec une grande préciosité de matière et de lumière, que dans les visages que l'on peut considérer comme de véritables portraits.

Certains chercheurs ont pensé que l'on pouvaitmême reconnaître l'auto portrait de l'artiste dans l'un des frères placés derrière Diego de Deza.

L'acte d'enregistrement posé sur la table juste au centre de la scène et traité comme une magnifique nature morte, prend également un grand relief. L'œuvre D Datée et signée «Fran.co de Zurbarân fac.b 1631 »,cette œuvre était exposée àl'origine au-des sus du grand autel de l'église du collège dominicain Santo Tomâs àSéville. Ellefut placée en 1810 dans les réserves de l'Alcazar et offerte àNapoléon ; lequel l'envoya en France où elle resta exposée au Louvre jusqu'en 1814. Revenue par la suite à sa place en Espagne, elle entra en 1835 au musée de Séville à la suite de la sécularisation du collège. La lumière de la grâce ^ « Dieu est la lumière du soleil dans le corps du monde » : c'est en ces termes que Malonde Chaide résumait un concept qui revient souvent dans la mystique espagnole et qui considère la lumière, selon les idées de saint Augustin, comme une illumination de la grâce de Dieu et la révéla tion de la vérité spirituelleau-delà de la réalité matérielle. Du même peintre : PICTO 383 à389 © Nardini Editore, 1995. Liriade pour l'éditionfrançaise, 1995. C'est cette conception que nous retrouvons dans l'utilisation d'unelumière «néo-caravagesque » dans lesœuvresde Zurbarân ; cedernier fut en effet extrêmement lié aux milieux mystiques des grands couvents espagnols et se trouva probable ment en contact avec ceux que l'on appelait les « alumbrados », les illuminés, nombreuxà Séville à l'époque où il y travaillait. Photo José Martin,L.A.R.A.. »

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