Devoir de Philosophie

Abd el-Kader

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Emir arabe né à Mascara, mort à Damas (1807-1883). Adversaire réso-lu des Français, il mena la guerre sainte, s'attaqua en vain à la ville d'Oran, mais obtint du général Des-michels un traité reconnaissant ses droits sur un vaste territoire entou-rant Mascara (1834). Il poursuivit la lutte, vainquit le général Trézel à la Macta (1835), mais dut quitter Mas-cara, que le maréchal Clauzel avait incendié. Il fit le siège de Tlemcen et obtint à nouveau du maréchal Bu-geaud une paix généreuse, par le Traité de Tafna (1837). Il reprit le combat en 1839, mais sa smala fut prise par le duc d'Aumale (1843) et, après sa défaite sur l'Isly (1844), il fut finalement capturé par le général Lamoricière (1847). Interné à Tou-lon, à Pau, puis à Amboise, il fut libéré en 1853 et devint l'ami fidèle de la France. Ses cendres ont été rame-nées en Algérie.

« Un descendant du Prophète En la personne d'Abd ei-Kader, la France se découvre un adver­ saire hors du commun .

Celui-ci est le fils d'un marabout des­ cendant du Prophète par les ca­ lifes fatimides, Mahi ed-Din.

A la chute du dey d'Alger, en 1832, Adb el-Kader se fait proclamer émir des tribus de Mascara .

Il a 26 ans .

Fort savant, d'une vive intelligence, fervent croyant - comme il se doit, il a fait le pè­ lerinage de La Mecque- , l'hom­ me possède un charisme indé­ niable.

Son regard perçant, ses traits fins et acérés, sa barbe de sage et ses sentences inspirées du Coran lui valent respect et popularité .

Par une curieuse UNE FIN EXEMPLAIRE Vaincu, Abd el-Kader n'a Jamais essayé de reprendre les armes.

Bien qu'on lui ait promis de le conduire à Alexandrie, il est emprisonné au fort de Lamalgue, puis à Pau, en 1848, puis à Amboise, en 1850.

C'est seulement deux ans plus tard, qu'il recouvre la liberté .

En l8'B, Abd el-Kader se retire à Brousse, en Turquie.

En 1855, ·il s'installe à Damas, en Syrie.

Le gouvernement français lui attribue une pension de 1 00 000 francs.

Désormais, Abd el-Kader vit retiré, se consacrant à la philosophie et à la théologie.

Vénéré par ses coreligionnaires, il met un point d'honneur à se faire le protecteur des chrétiens d'Orient.

Lors des massacres de Syrie, en 1860, il sauve nombre d'entre eux d'une mort certaine.

Cette intervention lui vaut d'être fait grand-croix de la Légion d'honneur par Napoléon Ill.

Il s'éteindra, dans la nuit du 25 au 26 mai 1883, à l'âge de 76 ans .

ironie du sort, c'est la France qui, en signant avec l'émir le traité de 1834 , pensant se servir à ses propres fins de l'influence du chef rebelle, légitime le pouvoir et l'autorité d' Abd el­ Kader.

En le reconnaissant im­ plicitement comme un chef na­ tional, et en lui permettant de s'armer à sa guise, elle lui ouvre la voie de la résistance .

En 1837 , Abd ei-Kader tient la ma­ jeure partie de l'ouest algérien - la France occupant l'est du pays - et pose les bases d'une sorte de démocratie militaire dont il est le maître.

Il pro­ mulgue les lois, nomme les caïds, commissaires des tribus, et les cheiks, faisant office de fonctionnaires .

Il perçoit les im­ pôts et entraîne une armée ré­ gulière de 1 0 000 hommes .

D'abord sous-esti mé par les au­ torités françaises, l' émir devient au fil des années, l' ennemi pu­ blic numéro un.

Pendant près de quinze ans, il va engager contre la France une lutte sans merci, faisant preuve d'un grand courage et d'une réelle habileté de stratège .

fZr8EDITIONS ~ ATLAS Une lutte sans merci A l' automne 1845, la guerre entre Abd el-Kader et la France reprend de plus belle.

Les guerriers de l'émir mas­ sacrent la colonne du colonel de Montagnac - ne laissant que douze survivants.

Le maréchal - gouverneur Bu­ geaud décide de prendre lui­ même le commandement de 1 00 000 hommes.

Thomas Bu­ geaud a alors 62 ans et jouit parmi la troupe d'une im­ mense popularité .

Pendant des mois, il suit Abd el-Kader pas à pas, lui infligeant des revers de plus en plus cui­ sants .

L'émir est toujours en fuite et, de nouveau, se réfu­ gie au Maroc .

Mais la fin est proche ...

Ce n'est pas Bu­ geaud, rentré en France, mais le duc d'Aumale, quatrième fils de Louis-Philippe , vain­ queur de la smala et nouveau gouverneur d'Algérie, qui met un terme à la résistance d'Abd el-Kader .

Le 23 dé­ cembre 1847 , celui-ci fait sa soumission au général Lamo­ ricière .

Il s'incline devant le duc d'Aumale et, grand sei­ gneur , lui offre une magni­ fique jument blanche, le der­ nier cheval qu 'il a monté ...

N .., M ..; LoJ u "' e èï ~ ~ ~ li: Vl z 0 ;::: ëi "' 0 ~ u x ::E u ::E. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles