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Achour (Habib)

Publié le 17/01/2022

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Secrétaire général de l'Union générale des Travailleurs tunisiens (UGTT, 150 000 membres), Habib Achour aura été à la fois un leader syndicaliste influent et l'un des dirigeants du régime destourien. Il a milité dès la première heure durant la lutte pour l'Indépendance et a connu ensuite une carrière irrégulière, allant de la prison aux plus hauts postes du parti unique. Accusé d'avoir provoqué les émeutes du 26 Janvier 1978, incarcéré avec dix autres membres de l'exécutif de I'UGTT, il a dû en céder la direction à un ancien mineur, Tijani Abld.

« 4 En octobre 1964, il est élu membre du bureau politique du Néo-Destour et, la même année, devient député de Beja.

C'est le sommet de sa carrière.

Moins de deux ans plus tard, il s'élève pourtant contre la politique écono­ mique du gouvernement et commet t'imprudence de s 'adresser à la presse étrangèrè pour critiquer le régime.

Celui-ci ne tarde pas à réagir.

Arrêté pour un délit mineur , Habib Achour.

est privé de l'Immunité parlementaire, condamné à la prison, exclu du parti, déchu de son mandat de député et privé de toute activité syndicale.

Mais, grâce à l'Intervention de la CISL, il ne reste que quelques semaines incarcéré.

5 Habib Achour connaît dès lors une lente réhabilitation et une nouvelle ascension.

Réintégré en 1967 au Néo­ Destour, momentanément rebaptisé Parti socialiste destou­ rlen (PSD), il redevient député de Sfax en décembre 1969 , au lendemain de la chute d'Ahmed Ben Salah.

Le 14 jan­ vier 1970, il est nommé secrétaire général de I'UGTT, poste dans lequel le confirmeront les congrès de 1970 et de mars 1973 .

Au congrès du PSD d'octobre 1971, il est élu membre du comité central et du bureau politique, après avoir renouvelé les cadres de l'Union.

Il recouvre son poste de vice-président du conseil exécutif de la CISL en· juillet 1972.

6 Grand cordon de l'Ordre de la République tuni­ sienne, Habib Achour faisait partie de la nouvelle bour­ geoisie au pouvoir en Tunisie, et, avant sa chute, beau­ coup d'ouvriers lui reprochaient d'avoir transformé I'UGTT en Instrument de mobilisation entre les mains du gouver­ nement.

Les grèves sauvages qui, depuis 1972, avaient lieu chaque année à Tunis, relevaient de cette forme de contestation.

En 1978, elles dégénérèrent en affrontement avec l'armée.. »

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