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Ahidjo (Ahmadou)

Publié le 17/01/2022

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Promoteur de l'indépendance du Cameroun et unificateur d'un pays divisé et plus précocement politisé que ses voisins, El Hadj Ahmadou Ahidjo, président de la République du Cameroun, depuis le 5 mai 1960, est l'un des plus anciens chefs d'etat de l'Afrique noire. Cette longévité est remarquable, car le Cameroun a été le théâtre de troubles sanglants pendant des années. Usant d'une sévérité de plus en plus grande à mesure que son pouvoir s'affermissait, Ahmadou Ahidjo a vite exercé une autorité sans partage.

« accélérer son ascension : député d'Adamaoua en 1957, il devient bientôt vice-président et ministre de l'Intérieur du gouvernement dirigé par André-Marle Mblda.

4 Adversaire farouche de I'UPC, dont les principaux diri­ geants sont originaires du Sud, Ahmadou Ahidjo apparait bientôt comme le seul dirigeant camerounais susceptible de mettre la rébellion en échec.

Lorsque Mbida est ren­ versé, en avril 1958, la France appuie sa candidature comme chef du gouvernement.

Reprenant à son compte certaines revendications de I'UPC (Union des populations du Cameroun, parti de tendance marxiste qui déclenche en 1955 une véritable guerre civile), Ahmadou Ahidjo négocie dès 1958 l'autonomie Inter.,_, puis l'Indépendance du Cameroun, qui est proclamée le 1"' janvier 1960.

Avec l'alde de l'armée française qui assure la formation d'une armée camerounaise, .

il entreprend alors de réduire les maquis.

5 Durement éprouvée par la mort de ses principaux diri­ geants (Um Nyobé abattu en 1958, Félix Moumié empoison­ né en 1960 à Genève, Ernest Ouandié exécuté en 1971), la rébellion s'essouffle.

En 1963, elle est déjà considérée comme anéantie.

L'ostracisme qui entoure les premières années du régime Ahidjo s'estompe progressivement.

L'Egypte, le Ghana et la Guinée, puis les pays socialistes européens qui avaient appuyé I'UPC, acceptent de le reconnaitre.

Apparemment stabilisé, le Cameroun retrouve son unité en 1961, lors de la création d'une fédération qui regroupe le Cameroun occidental (ex-français) et le Ca­ meroun oriental (ex-britannique).

En 1972, Ahidjo touche enfin le but qu'il poursuit depuis longtemps : il transforme le Cameroun en république unitaire.

Et au début de 1976, il peut dire : ..

Je l'affirme avec force : il n'y a plus de foyers de rébellion dans le pays...

". »

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