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Soleils des indépendances (les), d'Ahmadou Kourouma

Publié le 16/05/2019

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Soleils des indépendances (les), roman d'Ahmadou Kourouma (1968). Fama, prince déchu et dernier représentant de l'ancienne aristocratie malinké, successivement dépossédée de ses prérogatives par le colonisateur européen, puis, à partir de 1960, par l'émergence d'une nouvelle caste, bâtarde aux yeux de la précédente, mais plus apte à affronter le monde moderne, échoue dans ses tentatives de restaurer la chefferie traditionnelle, et meurt tragiquement.

 

Sans complaisance à l'égard des nouveaux maîtres de l'Afrique, dont il dénonce l'absolutisme et la cupidité, et des nostalgiques d'une tradition souvent désuète, sclérosée ou truquée, les Soleils des indépendances, dont l'écriture, tant sur le plan métaphorique que syntaxique, traduit la volonté de son auteur de briser les cadres du discours occidental et d'enraciner sa création dans le vieux fonds culturel de l'imaginaire malinké, propose l'image d'une Afrique fantôme, entrevue dans une période de transition qui, pour beaucoup, fut aussi une période de déception.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Soleil des indépendances, le [Ahmadou Kourouma] - Fiche de lecture. Soleil des indépendances, le [Ahmadou Kourouma] , roman d’Ahmadou Kourouma, publié en 1968. Issu de l’aristocratie malinké, le héros du roman, Fama, se fait le porte-parole de l’auteur, dans un récit métaphorique traitant des difficultés d’adaptation des anciens chefs traditionnels à l’indépendance et à la nouvelle classe dirigeante qui a remplacé les colonisateurs. Publié alors que la Guinée fêtait ses dix ans d’indépendance et de parti unique sous la direction de Sékou Touré, le Soleil des indépendances (ou les Soleils des indépendances, selon les éditions) — l’ère des indépendances pour les Malinké — inaugure un nouveau style de romans africains.

Ici, l’irruption du monde moderne et la dénonciation du colonialisme, thèmes récurrents des ouvrages de la fin des années cinquante, font place à un premier bilan d’une décennie de pouvoir sans partage par des « bâtards » qui ont accaparé les places laissées vacantes par l’ancien colonisateur.

Pour Fama (« chef » en malinké), prince déchu qui n’a pas su prendre la mesure de l’histoire, la mutation politique qu’a connue le pays est rude.

Lui, qui a tant critiqué les abus du colonialisme au nom de la dignité de sa caste, n’est plus lié au pouvoir réel que par la possession de la carte du parti unique, une carte qui ne le protège même pas des abus des nouveaux maîtres : des parvenus qui doivent leurs connaissances à l’école des Blancs. Ahmadou Kourouma s’est trouvé lui-même en butte aux autorités de son pays.

Il a notamment été inquiété lors de son retour en Côte d’Ivoire en 1963, au plus fort des tensions entre ce pays et la Guinée, dont les réfugiés, fuyant le régime de Sékou Touré, ont fait souvent les frais. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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