Devoir de Philosophie

AUTEUR: MAUPASSANT Guy

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

maupassant

(1850-1893)

VIE Naissance de Guy de Maupassant au château de Miromesnil, près de Dieppe, le 5 août 1850. Une éducation aristocratique et campagnarde en opposition avec l'enseignement « poussiéreux « du séminaire d'Yvetot et du lycée de Rouen, lui donna très tôt le sens des responsabilités et le goût de la liberté. Fonctionnaire par nécessité après 1870, il se secouait de cette servitude en canotant gaillardement sur la Seine et en composant des poèmes (« Au bord de l'eau «, 1876). Aidé par Gustave Flaubert et ses « remarques de pion «, il apprenait à observer et à écrire. En 1880, ce fut le succès « naturaliste « de « Boule de Suif «, conte qui allait être suivi, en dix ans, de trois cents autres ; six romans, dont « Une Vie «, vinrent s'ajouter à cette somme de nouvelles, ainsi que trois recueils d'impressions de voyages : « Sur l'eau. « Bien qu'aux prises avec une vie agitée, tourmentée, douloureuse, Maupassant ne devait cesser jusqu'en 1891, année de son internement, d'approfondir son art, tendant vers une expression mesurée, presque neutre. Il mourut dans la maison de santé du docteur Blanche à Passy le 6 juillet 1893, dix-huit mois après une tentative de suicide et sans avoir recouvré la raison.

maupassant

« sont six romans et trois cents nouvelles réunies en dix-huit volumes qui sont tous de gros succès de librairie. Du réalisme au fantastiquePressé par une exigence de simplicité et de condensation, sensible à l'observation et passé maître dans l'art de ladescription, Maupassant s'adonne tout naturellement au genre du conte qui, en outre, lui offre la possibilitéd'évoquer ses fantasmes et ses obsessions.

Après de petites scènes de genre (Boule de Suif en 1880, La MaisonTellier en 1881), il s'oriente vers des récits sarcastiques où triomphent les bassesses du coeur humain (MademoiselleFifi en 1882 et Les Contes de la Bécasse en 1883) ; ce sont des nouvelles sèches où perce le désir d'attaquer lareligion, les préjugés bourgeois et les infidélités féminines.

Le roman Une vie (1883), véritable étude psychologigue,est une suite de tableaux qui retracent l'existence de Jeanne, une jeune femme qui, après avoir rêvé d'amour,connaît l'échec du mariage, la souffrance, l'humiliation.

Avec Bel-Ami (roman publié en 1885), Maupassant peint unjeune bellâtre épris d'ambition sociale.

Cette satire des milieux du journalisme et des hautes sphères de la sociétérévèle tout le pessimisme de l'auteur.

Cette amertume ne l'empêche pas de témoigner, au contraire, sa sympathiepour les petites gens, les misérables, les vieilles filles incomprises (Les Contes du jour et de la nuit en 1885 et Mont-Oriol en 1887).

Ses romans s'inspirent souvent de ses propres déceptions amoureuses.

Dans Pierre et Jean (publiéen 1888), précédé d'une célèbre préface où il définit sa conception de la vérité romanesque, il décritméticuleusement la vie d'une famille de la petite bourgeoisie commerçante du Havre. Vers la folieEn 1887, Maupassant publie le Horla, recueil de contes dont le premier porte ce titre.

Ce premier récit est constituépar le journal d'un homme obsédé par son double, être hostile et maléfique dont il est l'esclave et qui est le « Horla».

Le narrateur se résigne à incendier sa demeure et à décider de son propre suicide.

Fort comme la mort (1889) etNotre Coeur (1890) confirmeront cette tendance au dédoublement et ce goût du macabre.

Ces dernières oeuvresmarquent le malaise qui s'est introduit progressivement dans la vie de Maupassant ; après des crises de mélancolie,les névralgies du jeune homme ont dégénéré, sous l'effet du surmenage, des paradis artificiels et de la « belle vie »,en hallucinations.

Maupassant est hanté par l'idée de la mort et victime d'un double mystérieux.

Des désordres de lavue et des troubles circulatoires augmentent son irritabilité.

Marqué par l'internement de son frère devenu fou, lui-même est enfermé après un suicide manqué en 1891, dans la maison de santé du docteur Blanche.

Il y mourra en1893. Pessimisme et véritéMaupassant n'a pas de philosophie à proposer.

Il s'attache simplement à peindre la réalité et, comme il est detempérament pessimiste, il n'a que trop tendance à voir le côté médiocre et tragique de la vie quotidienne.

L'hommen'est qu'« une bête à peine supérieure aux autres » ; l'amitié est une tromperie car les hommes, insondables, sonttous voués à la solitude.

Si Maupassant choisit de rompre avec l'esthétisme naturaliste, c'est par souci de l'humblevérité qui doit « énumérer les multitudes d'incidents insignifiants qui emplissent notre existence ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles