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Auteurs: WITTGENSTEIN

Publié le 08/07/2012

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wittgenstein
Né à Vienne et mort à Cambridge, logicien britannique d'origine autrichienne, Wittgenstein fut jardinier, clarinettiste et ingénieur. Son Tractatus logico-philosophicus, paru en 1921, bouleversa les analyses philosophiques contemporaines concernant la nature du langage. Il y établit que la philosophie n'a pas pour objet d'ajouter des propositions " philosophiques " à des propositions scientifiques, mais d'élaborer la logique de notre langage, et d'en éliminer les énoncés dénués de sens. On lui doit également les Investigations philosophiques (posthume), où il reviendra sur sa première période durant laquelle il fut fortement influencé par l'atomisme logique de Bertrand Russel, qui a pour objectif de garantir la vérité des énoncés complexes en les analysant selon les éléments indépendants et relativement simples qui les constituent. Il y critique sa propre thèse sur le langage-image, et développe, ainsi que durant toute cette nouvelle période de sa pensée, une analyse des jeux de langage. D'une manière très kantienne, Wittgenstein entreprend d'user des ressources de la raison pour délimiter, dans le champ de la réflexion, le domaine des énoncés légitimement recevables. Cela l'a amené, dans sa première philosophie, à distinguer clairement ce qui peut être dit de ce qui ne peut être que montré, ce qui peut être dit relevant d'une description de la logique du monde, et ce qui peut être montré relevant de l'éthique. Cette distinction sépare la logique de l'éthique, parce qu'elle semble fidèle à une même exigence. En disant que la logique ne se confond pas avec une éthique, elle montre que jamais la logique ne saurait tenir lieu de pratique. En montrant, à l'inverse, que l'éthique n'a que faire d'être démontrée par un discours, la distinction " ce qui peut être dit / ce qui peut être montré " affirme que jamais le discours éthique ne peut se constituer en lui-même et par lui-même en un corps de propositions logiques susceptible d'exprimer la totalité du monde, ainsi que la position du sujet. En démontrant ainsi que toute parole tait quelque chose de l'ordre de l'éthique, Wittgenstein a ouvert la voie à une étude du langage ordinaire qui privilégiera l'analyse des jeux de langage, afin de mettre à distance les discours qui prétendent se faire l'image du monde.

wittgenstein

« 1 - Le premier Wittgenstein :fait et valeur, sens et vide de sens, physique et logique Dans son premier grand ouvrage, le Tractatus logico:..philoso­ phicus, Wittgenstein défend une représentation du monde à la fois positiviste du point de vue scientifique et sceptique du point de vue éthique et esthétique.

Sa théorie repose essentiellement sur la distinction entre ce qui est tautologique et ce qui est non tautologique, entre ce qui est vide de sens et ce qui possède du sens, entre les valeurs et les faits.

Mais qu'est ce qu'une tautologie au sens wittgensteinien ? Il s'agit d'un type de propositions cohérentes et vraies du point de vue de leur forme mais qui ne désignent rien de concret, ne décrivent aucun élément physique réel.

A ce type de propositions appartiennent tous les énoncés de la logique ainsi que les énoncés des mathématiques qui ne sont dans le vocabulaire du premier Wittgenstein qu'une méthode de logique.

Si l'on prend par exemple des propositions formelles comme « p implique q >> ou (( 2+2=4 » il est clair au sens de Wittgens­ tein que ces propositions ne disent rien sur le monde.

Ce sont de simples tautologies dont la vérité-cohérence est mesurée par rapport à un système de règles internes mais au sens strict, elles ne disent rien, n'énoncent rien de factuel (cf.

propositions 4.461, 4.4611, 4.462, 6.1, 6.11, 6.13, 6.2, 6.21, 6.2321, 6.234).

Logique et mathématiques sont déclarées dans cette perspective vides de sens (même si ce ne sont pas bien entendu des non-sens, des propositions incohérentes) en tant qu'elles ne désignent aucun fait, aucun état de chose appartenant au monde réel.

Mais, dira-t-on, quelles sont alors les propositions douées de sens, les propositions non tautologiques ? Ce sont pour Witt­ genstein toutes les propositions issues des sciences naturelles qui désignent quelque chose de réel, ce qu'il appelle un «état de fait ».

Par exemple les lois de la physique mais aussi la biologie de Darwin.

C'est en ce sens qu'il est affirmé dans le Tractatus que toutes les propositions vraies (en correspondance adéquate avec. »

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