Devoir de Philosophie

Babeuf, François, Noël,dit Gracchus

Publié le 29/02/2012

Extrait du document

Théoricien communiste né à Saint-Quentin, guillotiné à Vendôme (1760- 1797). Commissaire à terrier, il doit exhumer, pour le compte des hobereaux qui l'emploient, des droits féodaux éteints. Aussi, quand il tient en 1789 le cahier du bailliage de Roye, réclame-t-il l'abolition des droits réels et personnels. Il va plus loin et se fait l'avocat, d'ailleurs obscur, de la «loi agraire «, en somme du partage égal des terres. En septembre 1794, il publie à Paris Le Journal de la Liberté de la Presse, qui deviendra Le Tribun du Peuple. L'éloge de Thermidor y voisine avec la description de l'utopie égalitaire. Désespérant des Thermidoriens, Babeuf, qui avait approuvé la fermeture du Club des Jacobins, fonde avec les derniers Jacobins la Société du Panthéon. Mot d'ordre: «Du pain et la Constitution de l'an I.« Le club est fermé par Bonaparte en février 1796. Babeuf se décide alors à renverser un régime qu'il trouve injuste et croit chancelant. Tandis que Sylvain Maréchal rédige Le Manifeste des Egaux, Babeuf prévoit une révolte des affamés — le pain manque, l'assignat baisse — et des soldats, travaillés par un affidé, le capitaine Grisel. Une chanson babouviste, Meurs de froid, meurs de faim, est applaudie dans les cafés, mais la conspiration ne recrute qu'une poignée de politiciens. Le peuple ne suit pas. Dénoncé à Carnot par Grisel, le complot aboutit à l'arrestation de Babeuf et de ses amis, Amar, Vadier, Darthé, Buonarotti, la veille du jour prévu pour le soulèvement du camp de Grenelle (10 mai 1796). Babeuf se poignarde dans sa prison et c'est son cadavre que l'on guillotine. Le babouvisme, ranimé par le témoignage de Buonarotti, La Conspiration pour l'Egalité (1828), devait inspirer les derniers sursauts du prolétariat parisien: juin 1848, mai 1871.

« Gracchus BABEUF. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles