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BERNARDIN DE SAINT-PIERRE

Publié le 08/04/2013

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bernardin

Certaines réflexions des Études de la nature sont restées célèbres pour leur naïveté. Ainsi Bernardin déclare que le melon a des côtés parce que « son écorce indique que ce fruit a été créé pour être découpé et mangé en famille «.... Avec le XVIIIe siècle se développe une littérature exotique. Montesquieu publie en 1721 Les Lettres persanes, Voltaire écrit ses Contes. Après cet exotisme « intellectuel «, Paul et Virginie ouvre la voie au rêve et invente l'art de la description.

bernardin

« A la recherche de l'âge d'or L es Études de la nature procurent aussitôt à Bernardin un immense succès et la fortune.

En 1787, il complète son ou­ vrage par un quatrième tome, Paul et Virginie.

Ce roman pastoral et exo­ tique, qui raconte l'idylle tragique de deux adoles­ cents, vient illustrer ses théories sur la nature et la providence.

Il a pour cadre l'île de France, que Bernardin décrit comme une terre luxuriante et vierge de toute corrup­ tion sociale, où les sen­ timents sont en harmo­ nie avec la nature et l'âme communie avec l'univers.

Pour Bernar­ din, cette île paradisiaque et utopique est un refuge pour l'imagination et la rêverie.

A travers elle, il poursuit l'espoir d'un retour à l'âge d'or et à l'innocence primitive.

Si cette œuvre peut paraître aujourd'hui démodée, elle échappe néanmoins à la mièvre- rie : les description charment par la minutie du détail, par la poésie.

Les paysages exotiques transportent par le lyrisme et la sensualité qui se dégagent de leur évocation .

Avec ce roman, Bernardin de Saint-Pierre amorce un tournant important dans l'histoire de la littérature.

Son goût pour l'exotisme et la rêverie annonce le romantisme.

Une vie comblée d'honneurs A la même période, Bernardin de Saint-Pierre forme plusieurs NOTES DE L'ÉDITEUR « Sa doctrine est souvent contestable, surtout dans sa partie scientifique.

Il s'est trompé, mais de bonne foi : il a toujours cherché la vérité : il ne s'est jamais opiniâtré sciemment dans l'erreur.

Il a cherché a augmenter un peu la somme du bonheur général : ses livres ont fait plutôt du bien.

Ils ont eu une influence littéraire considérable, et c'était justice, car Bernardin a été un grand écrivain.

Il a été un précurseur, et non un copiste.

» Maurice Gravure d'époque illustrant une scène tirée de son chef d'œuvre Paul et Virginie Le Jardin des Plantes, dont Bernardin de Saint-Pierre fut nommé intendant en 1792 Souriau, Bernardin de Saint-Pierre d'après ses manuscrits, Slatkine, Genève, 1970.

« Voilà comrr .

.'.!ntj 'ai compris Bernardin de Saint-Pierre.

Il a connu peu de choses, encore qu'il ait voulu tout expliquer; mais il a constamment regardé et vivement senti sur la terre.

Chaque fois que son intelligence se contenta de suivre les suggestions de la vue, il fit un chef-d'œuvre ou des éléments de chef-d'œuvre.

Il vécut un long âge, ce qui est un art primitif que nous négligeons : et, pour avoir vieilli à 1 Bernu4in de Sain t-Pierre d'a~ Girodet-Trioson, musée colonial/ Harlingue-Viollet 2 gravure de Dufour, B.N.

/ Lauros-Giraudon 3 Edimédia 4 gravure de Garbizza / Boyer-Viollet projets successifs, ayant tous pour but la découverte de terres inconnues et la création de nouvelles sociétés.

Il voudrait organiser une colonie formée d'individus des classes sociales ·malheureuses ou bien tenter l'aventure en Amérique.

Les révolu­ tionnaires de 1789 trouvent dans les discours de Bernardin un écho de leurs propres aspirations à un monde nouveau et meilleur.

Bernardin va donc participer à sa façon à la Révolution.

En 1789, il rédige Les Vœux d'un solitaire et, Pannée sui­ vante, publie une nouvelle intitulée La Chaumière indienne, où l'on voit un savant découvrir le secret de la vérité et du bonheur, après avoir mené une vie misérable dans une cabane .

Pour Bernardin, les années qui succèdent à la Révolution sont paisibles, marquées par le succès.

En 1792, il est nommé intendant du Jardin des Plantes et du Cabinet d'histoire naturelle.

En 1794, il est professeur de morale républicaine à l'École normale supérieure .

En 1795, il est reçu à l'Institut.

L'année sui­ vante, il écrit Les Harmonies de la nature , publiées après sa mort, où il tente de démontrer que la contemplation d'un paysage influe sur l'âme.

Au cours de ces mêmes années, il épouse Félicité Didot, qui lui donne deux enfants ap- pelés Paul et Virginie.

Après la mort de sa pre­ mière femme, il se re­ marie en 1800.

Grâce à la réédition de Paul et Virginie en 1806, il vivra dans l'aisance jusqu'à sa mort, en 1814.

cette poétique besogne de marcher sous beaucoup de soleils, il mérite que son nom vole longtemps sur un globe qu'i1Ï1 plus que personne enseigné à parcourir avec .

ravissement.

» Comptez, exagérez même ses défauts : c'est encore un homme qui a maintes parties d'un grand homme; » Fernand Maury, Étude sur la vie ' et les œuv~es de Bernardin de Saint-Pierre, Slatkine, Genève, 1971.

BERNARDIN DE SAINT-PIERRE 01. »

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