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Biographie: Albert CAMUS

Publié le 08/12/2009

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Du marxisme au nihilisme, puis du sentiment de l'absurde à la "reconnaissance d'une communauté dont il faut partager les luttes", Albert Camus a connu toutes les tentations de l'intellectuel du XXe siècle.
En 1930, Camus ressent la première atteinte de la tuberculose (il séjourne alors chez un oncle, boucher voltairien, qui le soigne, lui fait lire Gide et "imaginer un peu ce que pouvait être un père"), — maladie qui ne le quittera plus et lui interdira de se présenter à l'agrégation de philosophie en 1937. Camus est peut-être le seul écrivain français du XXe siècle à n'avoir pas connu de purgatoire. Ses contemporains ont reconnu en lui cette "admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une oeuvre" que saluait Sartre. Camus a su tenir la position qui s'imposait face à l'histoire. La philosophie qu'il met dans ses livres, rarement en forme, donne à cette oeuvre la flexibilité fait toute sa force.
FICHES DE LECTURE:
  1. ALBERT CAMUS : LE MYTHE DE SISYPHE
  2. ALBERT CAMUS : LETTRES A UN AMI ALLEMAND
  3. ALBERT CAMUS : L'HOMME REVOLTE
  4. ALBERT CAMUS: L'ETRANGER
  5. Les Justes d'Albert CAMUS
  6. La Chute d'Albert CAMUS
  7. CAMUS: Discours de Suède

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« a) « je suis né pauvre sous un ciel heureux », a dit Albert Camus qui vit le jour le 7 novembre 1913 à Mondovi(Algérie) où son père était ouvrier agricole.

Étudiant de philosophie à la Faculté d'Alger, Camus y eut pour maître M.Grenier, l'auteur d'une thèse très remarquée sur Jules Lequier.

C'est dès cette époque que Camus médite sur laliberté des hommes et sur le mal.

Il étudie les pessimistes mystiques de la gnose pour rédiger son diplôme d'ÉtudesSupérieures : Métaphysique chrétienne et néoplatonisme.

En 1937 Camus est journaliste à Alger Républicain.

Samauvaise santé le fait réformer par l'armée régulière en 1939, mais il combattra dans les rangs de la Résistance.

Ilfonde alors le journal Combat dont il est rédacteur en chef de 1944 à 1947.

Camus célèbre par ses romans(l'Étranger 1942, la Peste 1947, la Chute 1956), son théâtre (Caligula 1945, l'État de Siège 1948, les Justes 195o)autant que par ses essais philosophiques (Le mythe de Sisyphe 1942, l'Homme révolté 1951, Réflexions sur la peinecapitale 1957) reçoit en 1957 le prix Nobel de littérature.

Humaniste militant, mais ne se voulant d'aucun clan,d'aucun parti, Camus lutta toute sa vie contre toutes les formes d'oppression et d'injustice : contre la répressionpolicière en Hongrie, contre la peine de mort, pour la trêve en Algérie : Sa mort illustre tragiquement sa doctrine del'absurde : Car c'est en pleine force et en pleine gloire qu'il succombe le 4 janvier 196o dans un stupide accident devoiture.b) L'intuition fondamentale de Camus est celle d'un conflit tragique entre l'héroïsme des hommes de bonne volonté,le combat humain pour la justice et les valeurs, et le cours du monde totalement privé de sens, indifférent à l'idéalhumain.

La souffrance des enfants innocents, thème dostoïevskien, est pour Camus l'image la plus atroce de ce malfondamental.

Sa philosophie qui illustre à la fois la lutte généreuse des hommes les meilleurs et l'échec inévitable, latoute puissance du mal, combine le thème existentialiste de la liberté et le dualisme radical des gnostiques.

PourCamus le mal fondamental de l'Univers, loin de justifier une attitude de démission, doit plutôt stimuler les efforts de«l'homme révolté» qui en pleine lucidité s'efforce de diminuer les injustices et la souffrance.

Tel est le sens de laformule que proposait Camus dans son exposé de 1948 au couvent des dominicains de Lutour-Maubourg : «Pessimiste quant à la destinée humaine, je suis optimiste quant à l'homme ».

Mais Camus ne se dissimule jamais leséchecs de l'entreprise humaine.

Lorsque la révolte généreuse devient Révolution organisée, d'efficacité qu'elle ygagne s'accompagne d'une impureté dangereuse.

Lés révolutions sont' souvent sanglantes, aboutissant à desdictatures cruelles ; elles se disqualifient en servant le Mal qu'elles prétendaient réduire.

Est-ce à dire que la bonneconscience de l'honnête homme qui lutte à son échelle contre le mal, loin des partis politiques et des entrepriseshistoriques ambiguës soit elle-même parfaitement pure ? En fait, ce juste, bien souvent s'abuse lui aussi sur lui-même et trouve l'égoïsme et le mal au cœur de ses vertus.

Tel est le thème de la Chute.

La philosophie de Camus, sielle n'est pas radicalement un pessimisme, est du moins un humanisme tragique.

C'est une éthique de la générositésans espérance.. »

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