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Biographie: ARISTOTE

Publié le 08/12/2009

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aristote

« Aristote est un prodigieux génie, mais abstrait, subtil et épineux. Il se plaît aux discussions elliptiques, aux allusions obscures, à ces raisonnements dont on ne sait s'ils ne sont pas décidément sophistiques et fallacieux. Il aime les formules tellement tassées qu'elles deviennent énigmatiques. Avec cela, comme son érudition est énorme, il discute, parfois en nommant leurs auteurs, mais souvent sans les nommer, les doctrines les plus diverses en les supposant connues. Tout cela contribue à faire de la lecture de ses oeuvres un travail de telle nature que, malgré les commentateurs anciens et modernes, on ignore souvent si l'on s'est rendu maître de sa pensée et de son argumentation. « A. Cresson, Aristote, sa Vie, son Oeuvre, PUF, 1963.

Aristote fut le premier philosophe à tenter d'organiser la totalité du savoir humain et représenta pendant longtemps les limites de la science humaine ; il fallut en effet attendre la Renaissance et Descartes pour voir sa philosophie remise en question.

Platon, qui fut le maître d'Aristote, avait quarante-quatre ans de plus que lui. A l'époque d'Aristote vivaient le célèbre sculpteur Praxitèle et l'homme politique et orateur Démosthène, qui se forçait, dit-on, à déclamer avec des cailloux dans la bouche. La première biographie d'Aristote fut l'oeuvre de l'écrivain Diogène Laërce (IIIe siècle avant J.-C.).

FICHES DE LECTURE:

  1. ARISTOTE : METAPHYSIQUE
  2. ARISTOTE : ETHIQUE A NICOMAQUE
  3. ARISTOTE : DE L'AME
  4. ARISTOTE : POETIQUE
  5. ARISTOTE : ETHIQUE A EUDEME
  6. ARISTOTE : ORGANON
  7. ARISTOTE : PROTREPTIQUE
  8. ARISTOTE : RHETORIQUE
  9. ARISTOTE : POLITIQUE
  10. ARISTOTE : PHYSIQUE
  11. ARISTOTE : DE LA GENERATION ET DE LA CORRUPTION
  12. ARISTOTE : TRAITE DU CIEL
  13. Ethique à Micomaque d'ARISTOTE
aristote

« Aristote est né en 384 av.

J.-C.

à Stagire, cité du nord de la Grèce, ce qui lui vaudra parfois le surnom de " Stagirite".

La présence de nombreux médecins dans sa famille est l'une des sources de son intérêt pour la physique et labiologie.

À 18 ans, il entre à l'Académie, l'école de Platon, où, pendant 19 ans, il s'imprègne de la philosophieplatonicienne.

Il manifeste déjà un goût pour les sciences concrètes, indice de son originalité et de son oppositionfuture à celui dont il n'est encore qu'un disciple particulièrement doué. À la mort du maître, vers 348 av.

J.-C., il quitte l'Académie pour voyager et se livrer à des observations biologiques,en Mysie puis à Mytilène.

Mais un philosophe grec de cette époque ne saurait demeurer longtemps en marge de lavie politique.

De 343 à 342 av.

J.-C., il devient le précepteur du fils de Philippe de Macédoine, le futur Alexandre leGrand.

Il rentre à Athènes vers 334 av.

J.-C.

et fonde une école : le Lycée.

Il y donne des cours les plus divers à unpublic savant, tantôt sur des sujets comme la physique, la logique ou la mathématique, tantôt s'entretenant avectous de rhétorique, de politique et d'éthique. De tout cet enseignement oral, complété par la constitution d'une grande bibliothèque et d'un musée d'histoirenaturelle, ne nous restent que des bribes ou de simples notes préparatoires rassemblées par ses élèves.

Elles nouslaissent imaginer la prolixité et la richesse de ses cours.

Mais Alexandre le Grand meurt en 323 av.

J.-C., et Athènesdevient hostile aux anciens amis de la Macédoine.

Aussi Aristote doit-il s'exiler pour éviter à ses concitoyens de "commettre un nouveau crime contre la philosophie ".

Il se réfugie à Chalcis, dans l'île d'Eubée, où il meurt en 322 av.J.-C.. La philosophie aristotélicienne est fondatrice de la culture occidentale.

Père de la logique, qui formalise le discours,Aristote en a fait l'instrument d'une pensée systématique et maîtresse d'elle-même, capable de dominer tous lesaspects de la réalité.

En cela, il est le premier penseur encyclopédique.

Il approfondit les diverses branches dusavoir tout en montrant l'unité du discours qu'elles mettent en œuvre par l'énoncé des catégories qui sont lesgenres les plus généraux de l'Être. La mise en relation des catégories permet le jugement qui, lorsqu'il est à son tour mis en relation avec d'autresjugements, permet d'établir des propositions.

Ainsi, la logique d'Aristote consiste à mettre de l'ordre dans le discoursafin d'aboutir à des démonstrations déductives allant de l'universel au particulier.

Le " syllogisme " est le modèledéductif dont la forme " classique " est la suivante : Tous les hommes sont mortels. Or Socrate est un homme. Donc, Socrate est mortel. Ce système, ensuite figé par la tradition médiévale, est, chez Aristote, un travail inachevé et vivant.

Ainsi, dans ledomaine de la philosophie première qu'Aristote définit comme la science de l'Être en tant qu'Être, l'Être peut se direselon la substance (Socrate est un homme), selon la qualité (Socrate est laid), selon le lieu (Socrate est surl'agora), bref selon toutes les catégories dont une liste exhaustive ne nous est jamais donnée.

Ce sont de cescatégories que doit traiter cette science universelle, qui sera nommée " métaphysique " par l'éditeur d'Aristote. L'étude de la première catégorie, qu'est la substance, fonde une deuxième orientation de la métaphysique, non pluscomme science de l'Être en tant qu'Être, mais comme science de l'Être suprême, science du divin, bref théologie.Alors que la Physique définit une conception finaliste de la Nature où le changement est conçu comme l'acte de cequi est en puissance en tout être, le Dieu dont il est question dans la Métaphysique est le Premier moteur, c'est-à-dire l'être qui meut tous les autres sans lui-même être mû.

Non qu'il exerce une poussée mécanique sur le monde,mais parce qu'il est la fin que désire tout existant.

Ce Dieu est le pôle qui unifie toutes les activités et qui pousse lesêtres à exister et à se développer en leur inspirant spontanément le désir de l'imiter.

C'est pourquoi Aristote définitce Dieu comme étant un acte pur. La doctrine d'Aristote ne se limite pas à la métaphysique, à la physique, et à la logique, elle comprend également unversant pratique que l'on retrouve dans une œuvre comme l'Éthique à Nicomaque.

Toute activité tend vers un bienqui est sa fin, mais, compte tenu de la diversité des activités, les fins diffèrent.

Aristote conçoit ainsi le bonheurcomme étant l'unité des fins humaines.

Il distingue les vertus " dianoétiques ", qui résultent de l'exercice de laraison, des vertus "éthiques", qui sont transmises par l'ordre de la société.

L'attitude éthique résulte de lacombinaison de ces deux vertus, et atteint ainsi une dimension aussi bien individuelle que politique. Enfin, la philosophie d'Aristote se complète par la physique, la biologie, la cosmologie, la psychologie, bref, parl'examen de tous les registres de la vie, des crustacés jusqu'aux astres.

Ainsi se forme la totalité du savoir humain,systématique et concret.

Toute la modernité d'Aristote tient dans cet effort pour joindre savoir exhaustif et analyseexpérimentale.. »

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