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BIOGRAPHIE DE DESCARTES

Publié le 17/01/2022

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     La vie de Descartes nous est assez bien connue depuis que son biographe Baillet prit soin d'en fixer les grandes lignes dès 1691. On pourrait dire qu'elle se confond avec l'histoire de son œuvre, si elle n'avait également un aspect extérieur et pittoresque qui mérite de retenir l'attention.

   Les origines. René Descartes est né le 31 mars 1596 au village de La Haye dans les jardins de la Touraine. Il appartenait à une famille de petite noblesse dont les membres avaient exercé des fonctions publiques ou des professions libérales. Lui-même se dira plus tard gentilhomme de Poitou par son ascendance et portera le titre d'écuyer, sous le nom de sieur du Perron. Son père était conseiller au Parlement de Rennes. Sa mère mourut peu de temps après sa naissance et il en hérita une complexion fragile qui fit craindre d'abord pour sa vie. Ce fut sa grand'mère qui l'éleva dans ses premières années.   

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« les déserts les plus écartés à l'œuvre grandiose qu'il porte en lui. Les années créatrices.

Dans la prospérité et le calme des Provinces- Unies, Descartes se trouve dégagé desobligations de société qui lui pesaient à Paris.

Il cherche en Hollande non pas la tolérance parfaite qu'il eût désiréepour la diffusion de ses idées, mais une sorte d'incognito favorable à son travail.

Je vais me promener tous les joursparmi la confusion d'un grand peuple et je n'y considère pas autrement les hommes que j'y vois que je ne ferais lesarbres qui se rencontrent en vos forêts ou les animaux qui y paissent.

Le bruit même de leurs tracas n'interromptpas plus mes rêveries que ferait celui de quelque ruisseau2.

Descartes devait demeurer plus de vingt ans en cepays, changeant fréquemment de résidence par goût de la variété autant que pour dépister fâcheux et importuns.Seul en France, le père Mersenne connaît ses adresses successives et l'informe régulièrement des nouvelles dumonde scientifique.

Par son intermédiaire, Descartes entretient une vaste correspondance avec des philosophes etdes savants.

On l'y voit aborder, en esprit universel, les questions les plus diverses et les plus difficiles problèmes :mathématiques, physique, biologie, médecine, philosophie retiennent également son attention.

D'autre part ilmultiplie les expériences pour apprendre tout ce qu'il ne trouve pas dans les livres, les dissections en particulier. En 1633, sur le point de faire paraître un Traité du monde, il en suspend la publication à l'annonce de lacondamnation de Galilée.

Mais son travail n'en est pas arrêté pour autant ; et, les années suivantes, ses œuvres lesplus importantes verront le jour : en 1637 le Discours de la méthode, en 1641 les Méditations, en 1644 les Principesde Philosophie, en 1649 Les Passions de l'âme. Cependant le philosophe est loin de consacrer tout son temps à la méditation.

Il se lie avec des notables, desgentilshommes, des gens d'étude, des artisans.

Il a pour ami un grand seigneur, Constantin Huyghens, le secrétairedu Prince d'Orange.

Il rend ses devoirs aux ambassadeurs de France.

Il reçoit volontiers dans ses divers ermitages.Enfin, il ne cesse pas de passer, aux yeux des non avertis, pour un gentilhomme étranger qui a de studieux loisirs. A trois reprises, en 1644, 1647 et 1648, il se rend à Paris.

Mais il y tombe en pleine guerre civile; et il regrette queles (orages de France l'empêchent de mettre fin à son exil volontaire, alors qu'il ressent une certaine nostalgie, etque le roi lui promet une pension pour continuer ses belles expériences qui requéraient de la dépense.

Le 23 et le 24septembre 1647 il a deux entretiens avec Pascal : ils ne s'entendent guère, et ne semblent pas s'apercevoir qu'ilsont affaire l'un et l'autre aux deux plus grands esprits du siècle et peut-être des temps modernes. Cependant les idées de Descartes ne laissent, pas de se propager rapidement, surtout en Hollande, lui suscitant desquerelles et des difficultés qui altèrent sa tranquillité.

Il a des disciples comme Regius, qui le compromettent endéformant sa pensée, et des adversaires comme Voétius qui le calomnient en l'accusant d'athéisme et en mobilisantcontre lui les ministres protestants.

Descartes se défend avec vigueur et répond hardiment aux objections etattaques de toute sorte dont il est l'objet.

Mais il se fatigue bientôt de ces controverses dont certaines prenaient laforme de véritables persécutions.

Il sait par ailleurs que sa doctrine n'a pas reçu, en France, de la part des Jésuiteset des docteurs de Sorbonne, toute l'approbation qu'il en avait escomptée.

Une occasion lui est donnée de quitter laHollande, qu'il va bientôt saisir. Le dernier voyage.

Depuis quelque temps, en effet, la reine Christine de Suède l'invite à Stockholm, désireuse deconnaître un philosophe dont la réputation est parvenue jusqu'à elle.

Sollicité à plusieurs reprises, Descartes serécuse d'abord, craignant, pour sa santé, le climat Scandinave : J'avoue qu'un homme qui est né dans les jardins dela Tour aine et qui est maintenant en une terre où, s'il n'y a pas tant de miel qu'en celle que Dieu avait promise auxIsraélites, il est croyable qu'il y a plus de lait, ne peut si facilement se résoudre à la quitter pour aller vivre au paysdes ours3 entre des rochers et des glaces.

Il se décide enfin à aller faire sa révérence à la reine et s'embarque, leIer septembre 1649, sur le vaisseau amiral qu'elle lui avait spécialement envoyé.

A Stockholm, il obtient d'êtredispensé du cérémonial de la cour; mais il doit, en échange, enseigner la philosophie à la souveraine dans sabibliothèque, tous les jours, à cinq heures du matin.

Pour ce faire, il se rend, dans l'aube hivernale, de l'ambassadede France au Palais. Mais il ne résiste pas longtemps à ce régime, si contraire à ses habitudes.

Au bout de quelques mois, il succombe àla fatigue et au froid.

C'était le 11 février 1650, il avait cinquante-trois ans.

Notre ambassadeur Chanut annonce aumonde le décès de celui qu'il nomme « le plus habile homme qui ait vécu depuis plusieurs siècles ». Les restes de Descartes furent ramenés en France en 1667 seulement, et furent déposés en l'Église Ste-Genevièvedu Mont1, puis en 1819, à St-Germain-des-Prés ; mais ils subirent sous la Révolution de telles vicissitudes qu'il n'endemeure presque rien d'authentique.. »

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