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Biographie de GOBINEAU (Arthur-Joseph, comte de).

Publié le 17/01/2022

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Né à Ville-d'Avray en 1816, mort à Turin en 1882.
 Diplomate de carrière, il fut en poste à Berne (1849), Téhéran (1855), Athènes (1864), Rio de Janeiro (1869), et devint ambassadeur à Stockholm en 1872. Romancier de grand talent, il s'est intéressé aux problèmes des races humaines. Antidémocrate et pessimiste, il affirme l'importance capitale de la question ethnique. La race supérieure fut la race aryenne, disparue depuis longtemps, race des dolichocéphales blonds ou de sang bleu. La société se forme et se maintient par l'antagonisme des races conquérantes et des races soumises, au sein des peuples de race blanche. La réduction de l'inégalité marquera la fin des sociétés. Les écrivains allemands (Ludwig Schuman en particulier) ont repris les théories gobinistes, pour les mettre au service de la domination pangermaniste, puis du national-socialisme et de l'antisémitisme, déformant ainsi la pensée de Gobineau.

« Arthur-Joseph de Gobineau Considéré rarfois, bien à tort.

comme le théoricien avant la lettre du racisme nazi.

acccueilli en Allemagne avec enthousiasme.

lonÇltemrs mP.connu de ses compatriotes, Gobineau est resté l'ohjet d'un malentendu tenace, qu'expliquent aussi des causes plus profondes: en effet, prophète de l'« arvanisme ».

aroloqiste des libertés féodales, l'auteur de I'Fssai sur f'inéqalité des races humaines, en même temps qu'il dénonce la tréldition centralisatrice romaine de son pays, prend ses distanr.es à lél fois avec les valeurs chrétiennes et, plus larqement, avec le préjugé européocentriste.

En outre, il devait rester un franc-tireur.

Persuadé que, depuis cinq cents ans, il n'est plus de liberté en France, ce contempteur de la démocratie qui jugeait avec mépris les classes dominantes de son pays n'a jamais été qu'un individualiste passionné et un aristocrate anarchiste.

Impossible ·de rapprocher son cosmopolitisme du nationalisme de l'Action française, de comparer ce déraciné, qui avait été prendre dans la mythologie scandinave ses ancêtres légendaires, au Barrès de « la terre et les morts».

Enfin, la diversité même de son œuvre la rend malaisée à apprécier.

Mais ce serait une erreur de ne s'attacher qu'à ce qui conserve la séduction la plus immédiate, les nouvelles et l'admirable roman des Pléiades -l'œuvre de Gobineau ne s'apprécie pleinement que prise dans son ensemble-, comme aussi de ne vouloir considérer dans l'Essai qu'une manière de «poème» et.

parce que Gobineau a déclaré que son livre était «l'expression des instincts apportés par lui en naissant», de traiter en simple épiphénomène la pensée de ce considérable philosophe de l'histoire.

Ce jugement éculé néglige l'influence que, de Renan et de Taine à Elie Faure, à Valéry, à Romain Rolland, l'Essai a exercé sur. »

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