Devoir de Philosophie

Biographie de HUSSERL (Edmund).

Publié le 28/11/2009

Extrait du document

husserl

 

Né à Prossnitz (Moravie) en 1859, mort à Fribourg-en-Brisgau en 1938. Il fit des études de mathématiques, fut le disciple de Franz Brentano et fut professeur à Halle en 1887, à Göttingen, de 1906 à 1916, et à Fribourg-en-Brisgau de 1916 à 1933, date à laquelle il fut chassé de l'Université, en tant qu'israélite. Il fit, en 1929, une série de conférences à la Sorbonne. — Husserl combattit le psychologisme. Le problème de la connaissance n'est plus primordial ; dans l'ordre cognitif, c'est la perception qui domine, de même que, dans l'ordre objectif, c'est le perçu. Pour Husserl, « la philosophie est une science « ; elle doit être descriptive. Son but est une description exhaustive de l'existence. — Le critère décisif de l'existence, c'est la présence d'une signification à la conscience qui la vise. La conscience est contemplation, intentionnalité et ouverture. Elle existe« selon un mode d'être qui l'épuise dans la visée de l'autre qu'elle-même«. — La phénoménologie est une méthode :« Elle est un effort pour appréhender, à travers des événements et des fa '.s empiriques, des « essences «, c'est-à-dire des significations idéales. Celles-ci sont saisies directement par intuition à l'occasion d'exemples singuliers, étudiés en détail et d'une manière très concrète. « (Lalande.) Cette méthode comporte deux caractéristiques : l'époché, c'est-à-dire la suspension du jugement, la mise entre parenthèses du problème de l'existence ou de l'inexistence des choses, de l'existence substantielle du monde extérieur. « Quand il neutralise le monde, le phénoménologue s'aperçoit qu'il n'est pas placé « devant un pur néant «. Son opération dégage une sphère nouvelle d'existence que peut atteindre une expérience nouvelle, l'expérience transcendantale.« (Husserl.) L'autre caractéristique est la réduction éïdétique, c'est-à-dire l'élimination des éléments empiriques du donné pour ramener à leurs pures essences objectives les phénomènes donnés à la conscience. La réduction éïdétique est la substitution de la considération des essences à celle de l'expérience au sens usuel. — La phénoménologie est aussi un système, et on la désigne du nom de phénoménologie transcendantale. « Elle cherche alors à mettre en lumière le principe ultime de toute réalité. Comme elle se place au point de vue de la signification, ce principe sera celui par lequel tout prend un sens, l'« ego transcendantal«, extérieur au monde, mais tourné vers lui. Ce sujet pur n'est d'ailleurs pas unique, car il appartient à la signification du monde de s'offrir à une pluralité de sujets. L'objectivité du monde apparaît ainsi comme une « intersubjectivité transcendantale «. La reconnaissance du domaine transcendantal et sa description demandent qu'on adopte une attitude difficile à prendre et très différente de l'attitude naturelle : le moment essentiel en est ce que Husserl désigne du nom de « réduction phénoménologique transcendantale «. (G. Berger.) — Dans la terminologie husserlienne, le noème est l'objet visé par l'intention connaissante ; c'est le sens qui habite la réalité psychique ; la noèse est l'acte de la conscience tourné vers l'objet ; c'est la réalité psychique concrète. — Husserl, qui n'eut guère le temps d'achever l'élaboration complète de son système philosophique a eu une influence considérable sur toute la philosophie moderne. Oeuvres principales : Philosophie de l'arithmétique (1891), Recherches logiques (1901), La philosophie comme science rigoureuse (1911), Idées directrices pour une phénoménologie (1913), Leçons sur la phénoménologie de la conscience intérieure du temps (1928), Logique formelle et transcendantale (1929), Méditations cartésiennes, Introduction à la phénoménologie (1931), L'expérience et le jugement, études sur la généalogie de la logique (posth. 1939), La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale (posth. 1954). 

 

 

 

husserl

« Un penseur à la recherche d'une philosophie rigoureuse Edmund Husserl (1859-1938), né en Moravie (Autriche-Hongrie), étudie les mathématiques, la physique et laphilosophie.

Il soutient, en 1882, sa thèse de doctorat en mathématiques.

Influencé par l'enseignement dupsychologue Brentano, Husserl décide de se consacrer à la philosophie.

Il est nommé, en 1887, privat-dozent àl'université de Halle, puis en 1906, professeur à l'université de Göttingen.

À partir de 1916, Husserl enseigne à Fribourg.

Il sera radié de la listedes professeurs émérites par les nazis en 1936, en raison de ses ascendances juives. Il a déjà publié, en 1900, les Recherches logiques.

Suit, en 1911, un essai important et clair, La Philosophie comme science rigoureuse, puis Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures (1- 1913, 11-1912-1918, III-1912, II et III étant publiés en 1952).

Sur l'invitation de la Société française de philosophie, il prononce, à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Descartes, le 23 et 25 février 1929, des conférences quiseront publiées sous le titre de Méditations cartésiennes (1931).

En 1936 paraît La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale. Husserl a laissé une masse immense de manuscrits inédits, qui furent évacués à Louvain, en raison des menaces dedestruction qui pesaient sur eux. Le projet initial de Husserl est d'établir les fondements de la connaissance à partir d'une philosophie rigoureuseconçue comme source originaire.

Cette philosophie reposera sur la raison universelle.

Il combat vigoureusement lepositivisme de son temps qui, privilégiant les faits, exclut, d'une part, les questions ultimes de la raison telles que laconnaissance des valeurs, les problèmes du sens du monde, la question de la vérité, etc.

et, d'autre part, le mondedes personnes et de la vie.

Rejetant la raison étriquée du positivisme et ses carences, Husserl veut bâtir saphilosophie sur la raison universelle, celle des Grecs.

Comme chez ces derniers, cette philosophie ne doit-elle pasnous conduire vers une vie conforme à la raison ? Quelle est la démarche de Husserl ? Ayant réfuté non seulement le positivisme, mais aussi le psychologisme et lenaturalisme, il édifie une science de l'esprit, faisant retour au cogito, source de toute signification.

Pour cela, il opère une « réduction phénoménologique », en mettant entre parenthèses le monde objectif, afin d'accéder au sujetultime, le moi transcendantal.

Il s'attache alors au lien entre la pensée et ce qui est pensé, et ce sous la forme dela visée intentionnelle de la conscience, et montre que la conscience est un vécu qui a un sens.

Husserl n'ira pas auterme de sa démarche et ne publiera pas la fin de ses travaux, les considérant comme insuffisamment rigoureux. 4.2.2.

Critique du psychologisme et naturalisme Dès les Recherches logiques, c'est le psychologisme qui se trouve mis en question.

Dans cette doctrine, les lois de la pensée logique, les concepts, les jugements des différentes disciplines dépendent de processus psychologiques :la psychologie, à l'époque de Husserl, s'efforce de se poser en discipline dominante, fondant la logique et lamétaphysique.

Husserl, mathématicien, ne peut accepter que les vérités des mathématiques deviennent desdonnées psychologiques : un tel relativisme dissout toute objectivité, car le phénomène psychique ne possèdeaucun caractère stable. De même, dans La Philosophie comme science rigoureuse, il critique le naturalisme : ce dernier se représente la conscience, les idées, bref la totalité de l'être, comme s'il s'agissait de choses matérielles.

Cette naturalisation de laconscience est, pour Husserl, un péché contre l'esprit. Ainsi naturalisme et psychologisme suivent le modèle des sciences de la nature, celui-là même qui est au fondementdu positivisme. Critique du positivisme Le contexte de crise est donc évident.

Non seulement dominent psychologisme et naturalisme, mais également l'idéequ'il faut s'en tenir aux faits, à une simple science des faits.

Renonçant à poser les questions ultimes de la raison (celles de la vérité, de l'esprit, etc.), le positivisme, en s'en tenant uniquement aux modèles hérités des sciences dela nature, en refoulant les interrogations profondes de l'humanité, a plongé cette dernière dans une détresseprofonde, que Husserl explicite et dont il dégage le sens dans La Crise des sciences européennes.

et la phénoménologie transcendantale.

En faisant abstraction des sujets et des personnes, en éliminant le monde de la vie, la raison positiviste nous a conduits à la crise de la culture et du sens. Une science véritable de l'esprit : les Essences doivent guider la théorie Ne faut-il pas, dès lors, en revenir à une science de l'esprit ? Pour aller aux choses mêmes, il faut constituer unescience des essences, éléments indépendants de la pensée, seules en mesure de guider la théorie.

Commentaccéder aux essences ? Par la réduction eidétique, qui consiste à éliminer les éléments empiriques variables d'un donné concret, en faisant varier, par une expérience de pensée, les caractéristiques de l'objet.

L'essence est alorsconstituée de l'ensemble des caractères dont la suppression entraînerait celle de l'objet correspondant.

Il s'agitdonc d'une conversion du fait à l'essence, qui seule fournit le sens du réel.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles