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Biographie de Pierre ABÉLARD

Publié le 28/06/2009

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Né au bourg du Pallet, près de Mantes en 1079, mort à l'abbaye de Saint-Marcel, près de Chalon-sur-Saône en 1142. Il fut, à Paris, l'élève de Guillaume de Champeaux et devint bientôt son rival. Il ouvrit une école de philosophie en 1100, d'abord à Melun et Corbeil, puis à Paris, sur la montagne Sainte-Geneviève. Il fut un temps l'élève d'Anselme, qui enseignait alors à Laon. Il s'éprit d'Héloïse, nièce du chanoine Fulbert, et l'épousa secrètement ; mais Fulbert fit châtrer Abélard, qui entra dans les ordres à l'abbaye de Saint-Denis. Ses opinions sur la Trinité ayant été condamnées au Concile de Soissons en 1121, il se réfugia dans différents monastères, à Provins et dans le Morbihan, et fonda à Nogent-sur-Seine le couvent du Paraclet. De nouveau condamné, sur intervention de saint Bernard, au concile de Sens en 1140, Abélard fut accueilli à l'abbaye de Cluny et termina sa vie dans la solitude. — Théologien, Abélard rassembla les passages contradictoires des Pères de l'Église, mais il a toujours soutenu que l'autorité doit passer avant la raison. — Philosophe, sa doctrine pourrait être désignée du nom de conceptualisme. Les espèces et les genres n'ont pas de réalité métaphysique et l'idée générale ne doit pas être réduite au mot. Il y a des individus particuliers, des faits, dont se dégagent, par l'abstraction ou la comparaison, des traits généraux, qui sont des concepts. A ceux-ci, l'esprit attache les mots, qui ne sont qu'un attribut de l'idée, et non pas toute l'idée. Il n'y a de connaissance réelle que du particulier.

« Abélard et l'invention de la méthode scolastique Au XIIe siècle, nous saisissons encore mieux, avec Abélard, la mobilisation de la rationalité.

Mais que se passe-t-il en cetemps ? Les historiens de la philosophie et de la culture décrivent alors un phénomène nommé « Renaissance du XIIe siècle».

En ce siècle, la raison réapparaît avec force dans le champ de la révélation, provoquant de virulentes querelles au sein del'Église, et conduisant à de nombreuses condamnations.

Mais on voit également apparaître les prémisses d'un humanisme.Dans l'art gothique, la statuaire et la peinture représentent ce qu'il y a d'humain dans les mystères chrétiens, la lumière quipénètre par les grands vitraux symbolise le lien entre l'homme et Dieu.

Dans de nombreuses scènes sculptées, on voitapparaître des personnages connus, au risque d'affaiblir l'appel à la prière.

Ainsi se met en marche un mouvement d'idéesqui va progressivement déborder, au cours des siècles suivants, la domination de la pensée de la révélation.

Enfin, il fautrappeler la redécouverte de la nature, singulièrement dans le domaine scientifique, avec des textes majeurs demathématiques comme les Éléments d'Euclide, d'astronomie, etc., dont la traduction a commencé au xi' siècle.. »

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