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Biographie: Octavio PAZ

Publié le 22/02/2012

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Poète et essayiste mexicain, né à Mexico le 31 mars 1914, mort à Mexico le 19 avril 1998. Prix Nobel de littérature en 1990 pour son oeuvre "ouverte sur des vastes horizons, empreinte de sensuelle intelligence et d'humanisme intègre" (discours d'accueil à la réception du prix Nobel), Octavio Paz est l'un des grands poètes du XXème siècle. Poète, essayiste et critique, à ce terme il préfère celui de journaliste, et dit que "La littérature moderne est et ne peut-être que littérature critique. Critique du monde dans lequel nous vivons, critique de la littérature, critique de la critique. La critique du langage devient création du langage". Octavio Paz a toujours été un adversaire des diverses formes du totalitarisme et un humaniste en lutte contre toutes les orthodoxies idéologiques. La seule option qu'il défende en permanence est celle du bouddhisme: "Je crois que la pensée la plus radicale, la plus salutaire dans son pessimisme foncier, c'est le bouddhisme. L'humanité, pour son salut, devra, selon moi, éviter l'athéisme et le monothéisme. Le monothéisme, c'est l'inquisition et le goulag. L'athéisme, ce n'est pas la liberté. L'humanité, si elle veut se régénérer, échapper à la destruction, a besoin d'une longue cure de bouddhisme". Sa mère est andalouse et son père mexicain. Il est avocat et conseillé du révolutionnaire Emiliano Zapata. Son grand-père, écrivain très lié à la tradition préhispanique, possède une bibliothèque dans laquelle le jeune Octavio Paz découvre les racines des civilisations précolombiennes. Etudiant, en 1931, il fonde la revue "Barandal"; puis en 1933, "Les Cahiers du val de Mexico". A cette époque il publie ses premiers recueils de poèmes "Lune sylvestre", "Racine de l'homme" et "Sous ton ombre claire" (1937). La même année, en pleine guerre civile espagnole, il se rend à Valence où il assiste au congrès des écrivains antifascistes. Il y rencontre Luis Cernuda et Pablo Neruda. A son retour au Mexique, il s'engage dans le débat politique et écrit dans des revues ouvrières. Après l'assassinat de Trotski, le 21 août 1940, il rencontre Benjamin Peret et d'autres écrivains en exil au Mexique: "Ces nouvelles amitiés me révélèrent mes limites et mes lacunes. Ces nouveaux amis me découvrirent d'autres mondes, et en particulier ce qu'est la pensée critique. C'est à eux que je dois d'avoir appris que la passion doit être lucide" ("Entretien avec Julian Rios"). De 1943 à 1945, il séjourne aux Etats-Unis et lit Yeats, Pound, et Eliot. De 1946 à 1951, il occupe un poste diplomatique à Paris et rencontre André Breton. Il publie "Liberté sur parole" qui regroupe tous ses récits poétiques antérieurs, "Le Labyrinthe de la solitude" et "Aigle ou soleil" ouvrage dans lequel ses relations avec le surréalisme sont les plus présentes. Puis il voyage au Japon et en Inde. Il sera très réceptif à la culture et aux arts de ces deux pays qui apporteront un contrepoint essentiel aux influences occidentales. De 1955 à 1959, il enseigne à l'université de Mexico et approfondit sa méditation sur les disciplines artistiques (poésie, peinture, sculpture, musique). Il est nommé ambassadeur du Mexique à New Delhi de 1962 à 1968. Il consulte les grands textes bouddhiques, visite les monuments, observe les populations, les paysages et rédigent plusieurs essais anthropologiques et politiques. Suite au massacre des étudiants sur la place des trois cultures à Mexico le 2 octobre 1968, il démissionne de ses fonctions d'ambassadeur et se rend aux Etats-Unis où il enseigne dans les universités. De retour à Mexico en 1971, il crée la revue "Plural" et publie un an plus tard "Le Singe grammairien" ainsi que de nombreux essais sur Marcel Duchamp, Claude Lévi-Strauss, et l'histoire du Mexique. En 1976, il fonde la revue "Vuelta" et prépare un essai sur "Soeur Inès de la Cruz ou les Pièges de la foi", vaste critique de la hiérarchie catholique et des pouvoirs de l'inquisition. Puis il traduit en Espagnol des poèmes de Fernando Pessoa, Guillaume Apollinaire et Mallarmé. En décembre 1990, il reçoit le prix Nobel  

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