Brook (Peter)

« Brook (Peter) 83 4 Toutefois, la faveur de Peter Brook va aux œuvres violentes, à une forme de théâtre voisine de ce ..

théâtre de la cruauté " cher à Antonin Artaud : " La violence est le langage artistique naturel de notre temps "• a-t-il dit.

Admirateur de Brecht dramaturge, il condamne les théo­ ries brechtiennes, surtout cellés qui concernent l'acteur.

Pour lui, J'acteur est créateur au même titre que J'auteur et son art de la mise en scène est surtout fondé sur une recherche collective passionnée (dans laquelle l'improvi­ sation joue un rôle primordial).

5 Brook recherche une forme résolument moderne sus­ ceptible de redonner au théâtre la nécessité qu'il a perdue.

Au-delà des condamnations, selon lui superfi­ cielles, du naturalisme par Gordon Craig, Appia ou Copeau, et par là fidèle à André Antoine, il veut atteindre une aorte de réalisme total dans lequel le jeu même crée un objet qui se suffit à lui-même.

6 Peter Brook veut recréer l'événement théâtral complet, au sens élisabéthain, un événement qui rassemble tous les aspects de son temps.

C'est ainsi qu'en 1966, il pré­ sentait à Londres ..

US "• pièce sur le Vietnam créée pendant et par les répétitions, succession de tableaux, dont le texte résulte des improvisations sur des docu­ ments, tentative de conciliation entre le théâtre de la cruauté et l' " épaisseur " du théâtre élisabéthain.

Peter Brook et les vingt acteurs originaires de tous pays qui composent son " Centre ..

ont erré pendant trois ans en Europe, en Asie, en Afrique, menant la vie des popu­ lations, recherchant ce contact vivant avec Je public dans un dépouillement absolu, fondement de "l'éthique qui pré­ side à la mise en scène de " Timon d'Athènes " (1974) et des " lks " (1975), pièce illustrant le comportement devant la faim à partir d'un ouvrage d'ethnographie.

~ Voir aussi : Antoine, Artaud, Brecht, Cafés-théâtres.. »