Ceausescu, Nicolae
Publié le 17/01/2022
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Homme d'Etat roumain né à Scornicesti le 26 janvier 1918, dans une famille paysanne. Dès l'âge de 11 ans, il travailla dans différents ateliers et fabriques de Bucarest. Rejoignant bientôt le mouvement ouvrier révolutionnaire et participant activement aux grands troubles et ébranlements sociaux de la Roumanie, avant et pendant la seconde guerre mondiale, il fut maintes fois arrêté et emprisonné, de 1933 à 1944, pour son intense activité révolutionnaire, patriotique et antifasciste. Il fut ainsi détenu dans les prisons de Brasov et de Doftana, dans les geôles de Jilava et de Caransebes, et plus tard dans le camp de détenus politiques de Tîrgu Jiu. A côté d'autres militants du Parti Communiste, Nicolae Ceausescu participa aux luttes pour le renversement du régime autoritaire d'Antonescu, afin de sortir le pays de la guerre anti-soviétique et de le libérer de la domination hitlérienne. Après la libération de la Roumanie, il prit part aux actions révolutionnaires visant à l'instauration d'un gouvernement démocratique. Secrétaire du Comité Central de l'Union de la Jeunesse Communiste, Nicolae Ceausescu a été élu, en octobre 1945, membre suppléant du Comité Central. Elu député du département d'Olt, après les élections de novembre 1946, il devint, en 1952, membre du Comité Central du Parti Communiste Roumain. Premier secrétaire du Comité Central depuis mars 1965, secrétaire général du Parti Communiste Roumain depuis le Xe Congrès de ce dernier, Nicolae Ceausescu a été élu président du Conseil d'Etat de la République Socialiste de Roumanie au cours de la session de la Grande Assemblée Nationale du 9 décembre 1967.
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Nicolae Ceausescu naît en 1918 en Roumanie dans une famille de
paysans pauvres.
A l'âge
de 15 ans, il entre au parti communiste dont il
devient un fidèle militant.
Arrêté et emprisonné à plusieurs reprises, il
fait en prison la connaissance de Gheorghiu-Dej, futur chef du parti
communiste roumain.
Libéré par les Soviétiques en 1944, Ceausescu
gravit
les échelons du parti communiste installé au pouvoir.
En 1955, il
entre au bureau politique et devient le dauphin officiel de Gheorghiu
Dej.
A
la mort de ce dernier, en 1965, Ceausescu est désigné comme
secrétaire général
du parti.ll poursuit la politique d'indépendance natio
nale amorcée par
son prédécesseur.
Sous la férule de Ceausescu,la Roumanie affiche un ultranationalisme et
n'hésite pas à défier l'URSS.
Bucarest entretient des relations diploma
tiques
avec la RFA et avec Israël.
Ceausescu autorise les Juifs roumains et
les membres de la minorité allemande de Roumanie à émigrer en direc
tion
d'Israël et de la RFA.
Cette politique libérale lui vaut des aides finan
cières considérables
de la part de Tel-Aviv et de Bonn.
En 1968,
Ceausescu condamne fermement l'invasion de la Tchécoslovaquie par
les troupes du pacte de Varsovie.
Sa politique d'indépendance nationale vis-à-vis de l'URSS vaut à
Ceausescu une grande popularité auprès des chancelleries occidentales.
Le dirigeant roumain accueille en grandes pompes à Bucarest de Gaulle
en 1968 et Nixon en 1969.
Si Moscou n'entreprend pas de renverser
Ceausescu, c'est pour deux bonnes raisons.
En premier lieu, la Roumanie,
qui n'a
pas de frontière avec l'Europe occidentale, offre moins d'impor
tance stratégique que
la Hongrie, la Tchécoslovaquie ou la Pologne.
En
second lieu, malgré sa rhétorique nationaliste, Ceausescu ne remet
nullement
en cause les dogmes du communisme, ce qui le différencie
d'Imre Nagy ou d'Alexandre Dubcek.
La Roumanie reste membre du
pacte
de Varsovie, même si aucun régiment soviétique n'est autorisé à
stationner sur
son territoire.
Sur le plan intérieur, Ceausescu jouit d'une réelle popularité auprès de
ses concitoyens.
En 1971, au retour d'un voyage officiel en Chine, qui
semble l'avoir profondément marqué,
Ceausescu durcit son régime et
impose le culte de sa personnalité.
Atteint de mégalomanie, il se décerne
le
titre de Conducator et se fait appeler « le génie des Carpates ».
La
minorité hongroise est victime d'une politique d'assimilation forcée.
Ceausescu lance
la Roumanie dans une politique d'industrialisation à
outrance qui rend
le pays exsangue.
Autoproclamé président
de la République à partir de 1974, Ceausescu
fait raser les villages et les quartiers historiques de Bucarest afin d'édifier
de gigantesques édifices à sa gloire.
Tandis que la population roumaine,
plongée dans
la misère, éprouve les affres de la faim et du froid,.
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