Devoir de Philosophie

Charles Marie de la Condamine

Publié le 20/03/2012

Extrait du document

Du fleuve Esmeraldas, l'itinéraire que suivirent Maldonado et La Condamine conduisait dans les hautes plaines des Andes. La Condamine constata que dans l'air raréfié qu'il respirait à 2 850 mètres au-dessus du niveau de la mer, il avait quelque peine à suivre Maldonado, habitué à ces altitudes depuis sa plus tendre enfance. Ils atteignirent Quito le 4 juin, quelque temps après l'arrivée du reste de leur groupe; six jours plus tard, Bouguer arrivait à son tour. Les savants français voulurent alors procéder aux premières mesures qui faisaient l'objet de leur mission. Mais ils durent faire face à d'énormes difficultés. Pour commencer, il était difficile de trouver une superficie suffisamment grande pour la première mesure de base. En outre, le climat était mauvais...

« raison, le gouvernement espagnol, désireux de préserver ses secrets coloniaux, avait décidé que les Français n'en verraient pas davantage que ce que les Espagnols voulaient bien leur faire voir.

En fait, cette mesure n'était guère gênante, car tout, pour les voyageurs français, avait le goût de la nouveauté.

En effet, le monde européen de l'é­ poque n'avait que de faibles connaissances sur les colonies espagnoles du Nouveau Monde .

Le but ultime du groupe de chercheurs était la vil­ le de Quito, en Equateur.

C'était le seul endroit si­ tué sur l'équateur qu'ils espéraient atteindre à l'é­ poque, en vue de faire les observations prévues.

Pour y parvenir, ils n'entrèrent pas dans l'arrière­ pays en suivant le fleuve Magdalena, mais prirent un navire, de Cartagena à Puerto Bello, au Pana­ ma.

Ils traversèrent alors l'isthmeJ)our naviguer ensuite de la ville de Panama à Manta, en Equa­ teur.

La Condamine et Bouguer y débarquèrent pour commencer leurs travaux, les autres conti­ nuant jusqu'au port de Guayaquil.

Lorsque La Condamine et Bouguer eurent terminé leurs mesu­ res près de Manta, Bouguer voulut se joindre aux autres savants à Guayaquil, cependant que La Condamine décidait de se rendre plus au nord pour effectuer des mesures exactement sur la ligne de l'équateur.

C'est à ce moment que Pedro Vi­ cente Maldonado, gouverneur d'Esmeraldas, dans le nord-ouest de l'Equateur, fit irruption dans leur camp.

Maldonado était né en Equateur et connaissait parfaitement le pays, était mathé- Ci-dessus : Vendeur de rues à Car­ tagena, en Colombie .

Les savants français furent charmés par les ci­ tadins, qui se montraient très hospitaliers et empressés à leur égard .

A droite : Chiasognathus granti, un des scarabées particulièrement remarqués par les membres de l'expédition scientifique de La Condamine .

maticien, cartographe et explorateur.

Il tenta de convaincre La Condamine de le prendre pour compagnon durant son voyage vers Quito, mais en empruntant une route moins connue qui suivait le fleuve Esmeraldas, sans passer par Guayaquil.

Etant donné que La Condamine voulait un maxi­ mum de données sur le pays, il n'hésita pas un seul instant et accepta avec plaisir l'offre de Mal­ donado.

Tout fut réglé très vite.

Il fut convenu que Bouguer ferait route vers Guayaquil avec les instruments lourds, tandis que Maldonado et La Condamine traverseraient la forêt vierge d'Esme­ raldas.

Tout le mois de mai fut passé à reconnaître la rivière et la région environnante.

La Condami­ ne étudia les oiseaux et autres animaux de la forêt, et découvrit, au comble de l'étonnement, une substance étrange, extensible, que les indigènes appelaient caoutchouc.

La Condamine allait ainsi être le premier à rapporter du caoutchouc en Eu­ rope, et à lui donner son nom calqué sur la pro­ nonciation quichua.

Du fleuve Esmeraldas, l'itinéraire que suivirent Maldonado et La Condamine conduisait dans les hautes plaines des Andes.

La Condamine constata que dans l'air raréfié qu'il respirait à 2 850 mètres au-dessus du niveau de la mer, il avait quelque peine à suivre Maldonado, habitué à ces altitudes depuis sa plus tendre enfance.

Ils atteignirent Qui­ to le 4 juin, quelque temps après l'arrivée du reste de leur groupe; six jours plus tard, Bouguer arri­ vait à son tour.

Les savants français voulurent alors procéder aux premières mesures qui fai­ saient l'objet de leur mission.

Mais ils durent faire face à d'énormes difficultés.

Pour commencer, il était difficile de trouver une superficie suffisam­ ment grande pour la première mesure de base.

En outre, le climat était mauvais.

S'il régnait des tem­ pératures étouffantes durant la journée, les nuits étaient, au contraire, glaciales.

En plus des diffi­ cultés normales rencontrées au cours d'un travail dans une région isolée, les savants étaient encore l'objet de la méfiance et de l'hostilité des colons, qui ne pouvaient s'imaginer qu'un désir de con-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles