Chateaubriand : historien et mémorialiste romantique
Publié le 01/10/2018
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Se tenir entre deux rives : comment le pari est-il tenable ? Chateaubriand utilise de manière inimitable ce que Roland Barthes décrivait sous le nom de parataxe, d’articuler dans la même phrase deux mondes complètement étrangers l’un à l’autre, sous prétexte de comparaison. Cette comparaison si paradoxale réunit deux mondes dans leur écart même, au lieu de le réduire.
Chateaubriand a cherché dans une certaine contemplativité la source d’une action possible, qui ne serait ni pour ni contre la révolution française, mais répondrait vraiment à la révolution française, à l’événement qu’elle constitue.
« Le poème en prose », écrivait Pierre Moreau, est devenu la forme naturelle, nécessaire, de Chateaubriand : ses Mémoires eux-mêmes subiront cette même transposition du mode narratif au mode poétique, d’où sont sortis Les Natchez et Les Martyrs ».
Comment l’entre-deux s’inscrit-il dans des signes ? Quel arrangement sémiotique lui donne sa consistance ? La réponse est dans le fameux régime de l’image propre à Chateaubriand : cette manière inimitable,
Un accomplissement par et dans l’histoire
*On pourrait penser qu’il reste humble. Mais il feint de l’être.
Son intérêt pour l’histoire serait directement lié à son goût pour le macabre.
En étudiant l’histoire il a le sentiment que ça vie n’est pas forcément bornée par la mort. Il s’incère dans l’histoire, se raccroche à quelque chose de permanent. Et il y va par la littérature. Il y a alors une condition : la littérature est un art et il faut avoir un style : Si Richardson n’a pas de style…il ne vivra pas, parce que l’on ne vit que par le style. Le style donne à l’artiste une forme d’immortalité. C’est un aspect en contraste avec son précèdent détachement
Une approche morale (bien vs mal) et métaphysique de l’histoire
Il fait beaucoup de portrait à la Plutarque, qui finalement sont des caricatures car chargées de morale.
P27 les marseillais qui viennent aidé sont des voyous, ils ont des têtes de voyous
P17 portrait polémique
P82 les révolutionnaires sont des jaloux : « révolte des infirmités de l’esprit et de celle du corps ».
Teintes chrétiennes : P31 transformer une église en un lieu de réunion révolutionnaire est sacrilège, P34 Marat est divinisésacrilège.
Il porte sur l’histoire sa propre métaphysique :il lie sa propre mort à la mort qui accompagne l’histoire p107 :
Sa pensée est parasitée par le jugement morale et religieux. (il ne va pas cependant jusqu’au sectarisme).
Une vision monumentale de l’histoire
Les MOT sont un monument funéraire : c’est un registre obituaire que je tiens..
Transition : la perception en tant qu’écrivain est un moyen de revanche par rapport à son action dans l’histoire : battu pour quelque chose qui n’en valait pas la peine, exil sentiment d’impuissance. Sachant son orgueil il est déçu de sa carrière.

«
2.
Histoire en marge de la grande Histoire, anecdotes
3.
Buts
Retrouver l’honneur des défaits
III - Chateaubriand penseur de l’histoire
1.
Implication du Moi
Son Moi est historicisé
Son Moi représente les autres
2.
Subir l’histoire - Faire l’Histoire
3.
Théorie générale du cours de l’Histoire
Pourquoi il était pour la révolution (idéal de liberté)
Pourquoi il était contre, nécessité d’un pont
Sa conception du modèle providentiel
L’avènement littéraire
Biographie : une vie liée à l’histoire1768 Naissance et enfance en Bretagne.
Famille d’aristocrates : « Je suis né gentilhomme » Vie est
intimement liée aux évènements historiques dont il a été le témoin.
Père distant ; mère très pieuse, elle demande à C.
un retour à la religion : il écrira « le génie du
Christianisme »
Il renonce à une carrière militaire, religieuse et courtisane
1787 : Présenté à Louis 16.
C’est un royaliste légitimiste, n’aimant pas la personne du roi.
1787 et 1788 il assisté aux états généraux de Bretagne qu’il décrit comme sa première éducation politique.
1789 Révolution il a 21 ans.
1791 Avril à Janvier 92 sur les conseils de Malesherbes, s’exile en Amérique quelques mois.
Il apprend
l’arrestation de Louis 16 à VARRENNES (Juin 91) et pense qu’il est de son devoir de rentrer pour se battre
pour le roi.
Période retracée par les livres 9 à 12.
»
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