CLAUDE DAUPHIN

CLAUDE DAUPHIN

Période 1953-1978

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Claude Dauphin avait pu s'évader, au cinéma, des rôles stéréotypés de jeune premier : on l'avait vu en méchant, en lâche, en sinistre individu. Alors qu'il avait dépassé la soixantaine, le public découvrit au théâtre un acteur pathétique : ce fut son triomphe dans « Mort d'un commis-voyageur « d'Arthur Miller. Suivirent des créations aussi importantes que « Délicate Balance « d'Edward Albee, « L'amante Anglaise « de Marguerite Duras, « Le Prix « d'Arthur Miller ainsi qu'une reprise du « Marchand de Venise «. On le voit dans beaucoup de films, les rôles se sont amenuisés, mais il bénéficie toujours de scènes où s'impose sa forte personna¬lité; il apparaît souvent à la télévision, cela depuis 1955, soit dans des pièces importantes de Marcel Aymé, de Sartre, de Bernard Shaw, soit dans des dramatiques telles que « Voltaire «, « Ce diable d'homme «, où; cheveux blancs et corps très amaigri, il campa avec toute la verve sarcastique voulue François Arouet. A la suite du tournage du film d'Ettore Scola en 1972, qui groupait près de lui Michel Simon, Pierre Brasseur, Charles Vanel et Albert() Sordi, il écrivit sous le titre « Les derniers trombones « un livre remarquable où se trouve résumée avec une pudique émotion son expérience d'artiste, et gravés à l'eau-forte les portraits de ses amis comédiens. La mort le saisit le 16 novembre 1978 entre deux répétitions. Il avait été successi¬vement l'époux de Rosine Deréîtn, de Maria Mauban et de Norma Eberhardt. Son fils, Jean-Claude, est lui-même comédien.