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Cléopâtre, muse des artistes

Publié le 18/03/2014

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Cléopâtre,

muse des artistes

 

Pendant longtemps, les artistes - tous masculins ¬ont été attirés par cette figure féminine d'un au-tre temps. Après l'image déformée élaborée sous l'Empire romain, les écri¬vains et les peintres n'ont cessé d'éprouver une étrange fascination tein¬tée d'horreur pour cette reine d'Égypte qu'ils ima¬ginaient tout à la fois sublime et monstrueuse. Si étrange, lointaine et sensuelle à la fois, que chacun a pu « créer « sa propre Cléopâtre.

« artistes n'hésitent pas un ins­ tant à projeter leurs propres fantasmes sur ce personnage mystérieux et sulfureux.

Pour certains - c'est le cas de Théophile Gautier-, elle est avant tout une femme bla ­ sée, qui s'ennuie, alors que pour des peintres tels que Mengs, c'est une Orientale puissante et farouche, cruelle et passionnée.

Progressivement, au cours du siècle, les artistes se laissent emporter par leur exaltation, la reine prend une dimension nouvelle que la moralité contenait jusque-là, mais qui se répand alors, celle d'icône érotique .

Fleurissent alors les vêtements vaguement trans­ parents et les moues sen­ suelles.

Il est vrai que le XIX • siècle était fasciné par les femmes belles comme des déesses mais veneneuses comme le poison .

C'est la vi- sion qu'en donnera en tout cas le peintre Cabanel quand il représente Cléopâtre tes­ tant ses différents poisons sur des esclaves .

De nouvelles dimensions M ais Cléopâtre peut aussi revêtir une dimension politique, selon l'intention de l'auteur .

George Bernard Shaw, par exemple, dans Cé­ sar et Cléopâtre, pièce de théâtre comique écrite en 1899, en fait une femme sé­ duisante certes, mais sur­ tout passablement idio­ te et finalement aban­ donnée par César .

L'auteur cherche en fait à provoquer le public anglais, qui ne rêve que d'his­ toires d'amour tragiques.

C'est une image toute différente qu'en donne !'écrivain égyptien Ahmad Shawqui en 1929 quand il fait de Cléopâtre la gar­ dienne de son pays contre l'en­ vahisseur euro­ péen .

Au XX• siècle, l'avènement du cinéma ne pou- vait manquer de célébrer à son tour Cléopâtre et ce très tôt , puisque sa première ap­ parition à l'écran est due à Georges Méliès en 1899 .

Elle souffre parfois d'une érotisa­ tion excessive et un peu gro­ tesque, mais surtout elle per­ met au cinéma américain de faire ce qu'il sait le mieux fai ­ re, à savoir les films à grand spectacle.

Claudette Colbert tient le rôle dans un film de 1934 réalisé par Cecil B.

De Mille qui fait étalage de cos­ tumes et de figurants.

Le gi­ gantisme sera également de mise avec la superproduction. »

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