Djoser, le premier bâtisseur de pyramide

« ecnre, symboles de l'éduca­ tion, de la sagesse mais aussi du pouvoir et de l'autorité.

Imhotep, un ministre tout-puissant P our le seconder dans sa tâche, Djoser nomme un premier ministre - le titre de vizir (tjaty) n'apparaîtra que sous Snéfrou, roi de la 1v• dy­ nas tie -en la personne d'lm­ hotep, grand prêtre d'Hélio ­ polis, architecte en chef et médecin.

Ce consei ller omni­ présent, qui remplit toutes les fonctions du vizir sans en avoir encore le titre, est à l'origine du renouveau archi­ tectural et religieux du pays.

Seu l e la polit ique militaire, ré­ servée à Djoser, lui échappe .

On doit à Imhotep le magni ­ fique complexe funéraire de Saqqarah, dont la pyramide à degrés reste le premier mo ­ nument en pierre de toute l'histoire de l'Égypte, sup- plantant définitivement les mastabas en brique.

C'est de cette pyramide que s'inspire­ ront, en la perfectionnant, les grands pharaons bâtis­ seurs de l a IV • dynastie.

Sur le plan religieux, le règne de Djoser est marqué par l'in­ fluence d'Héliopolis.

Pha­ raon, fils de Rê , dieu princi­ pal de la ville, peut, grâce à sa pyramide funéraire unis­ sant le ciel et la terre, re­ joindre son père so laire dans l'éternité.

De la Nubie au Sinaï, en quête de minerais précieux 0 n ne sait pas grand-cho­ se de la politique militai ­ re de Djoser, si ce n'est qu'il mène des incursions en Nu­ bie, poursuivant ainsi l'œu­ vre de ses prédécesseurs.

La Nubie représente depuis les origines de la civilisation égyptienne une source in- épuisable de richesses, tels que l'encens, l'ébène, les mi­ nerais précieux, les fourrures, l'ivoire.

Les mines du Ouadi Allaqi et les carrières de To­ shka fournissent de l'or et du granit.

Djoser est sans doute le pre­ mier pharaon à expl oiter les ressources minières du Sinaï (turquoise, cuivre), qu'il place sous contrôle égyptien.

Ces matières premières étaient indispensables à l'écon om ie religieuse du pays.

Une gra­ vure rupestre retrouvée dans le Sinaï atteste la présence de l'armée du pharaon dans la région.

On ne sait rien de la succes­ sion de Djoser .

Khaba, le pha­ raon suivant, est-il son fils? Est-i l, suivant l a chrono logie, placé avant ou après Sanakht et avant Sehhemkhet ? Sanakht ne fait-il qu'un avec Djoser ? Autant de questions restées sans réponse, mais qu'une seule découverte op­ portune suffirait à éclairer.. »