Dumont (René)

« Dumont (René) 81 encore et les entraîne dans une dépendance économique accrue (200 milliards de dollars de dette en 1978).

4 La dégradation des milieux naturels accompagne par­ tout l'exploitation de matières premières et d'énergies non renouvelables (en partie transformées en armements rui­ neux et destructeurs).

Dans trop de pays du tiers monde, le désert avance, la forêt recule : c'est une menace pour la Terre entière.

René Dumont insiste sur la solidarité liant tous les hommes à l'écosystème mondial.

Il ne s'agit plus de dominer et de maîtriser la nature, comme l'ont voulu chrétiens et marxistes, mais de l'utiliser sans la dégrader, sous peine d'une telle « diminution de la biomasse que la domination prendrait !"allure d'un suicide "· 5 Pour survivre, estime René Dumont, nous sommes dans l'absolue nécessité de réduire la consommation et la population consommatrice.

Cela implique le choix d'une société différente.

Reconduire le modèle présent, même en le socialisant, serait perpétuer la contrainte et !"injus­ tice.

Le titre d'un de ses ouvrages : «Seule une écologie socialiste ...

" (1977) précise le type de société en laquelle il voit le salut possible : dégagée du cycle du profit, elle concilierait économie et écologie en ménageant les res­ sources, en recyclant les déchets, en cessant d'utiliser abusivement le transport et le déplacement, en désurba­ nisant au profit de l'habitat villageois actif, en favorisant l'autpconsommation régionale, etc.

Il y aurait obligation d'une certaine austérité, seulement acceptable avec la réduction marquée des inégalités, sans renforcement paral­ lèle de I'Ëtat et de la bureaucratie.

René Dumont définit l'écologie socialiste comme « une démocratie aussi proche et quotidienne que possible ''· ._ Voir aussi : Ecologisme, • Géographie de la faim •, Lalonde (Brice).. »