Dziga Vertov
Publié le 26/08/2012
Extrait du document
Le cinéma soviétique qui était né en 1919 lorsque Lénine nationalisa l'ancienne industrie cinématographique, fut directement confronté à de nombreux problèmes matériels du fait des troubles économiques et militaires de la période post-révolutionnaire. Le calme revenu, la " nouvelle politique économique " de Lénine autorisa à nouveau l'importation de matériels et films étrangers.
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Dziga Vertov, qui s'était engagé dès 1917, à 21 ans,
dans les rangs bolchéviques et n'avait cessé de tourner
des reportages pendant
la révolution et la guerre qui
s'ensuivit, fut choqué
par ces mesures.
Selon lui, les
films de fiction étrangers à nouveau autorisés représen
taient
un " nouvel opium " pour le peuple.
Lénfue, qui avait déclaré en 1922 : " De tous les arts, le
plus important
pour nous, c'est le cinéma ", voulait en
fait que le cinéma russe exprime " la réalité soviétique "
aussi bien dans la fiction que dans le documentaire.
C'est sur ces bases que Dziga Vertov fonda en mai 1922
un magazine filmé baptisé" Kino Pravda", c'est-à-dire
" Cinéma- Vérité ", qui connut une édition mensuelle
jusqu'en 1925.
Toutes ses images étaient prises ·sur le
vif.
Seul le montage exprimait une analyse.
En 1929, Dziga Vertov réalisa un long métrage,
L'homme à la caméra, dans lequel il promenait un
caméraman dans une ville et décrivait de nombreux
aspects de la vie sociale.
ll y montrait aussi toutes les
· étapes de la réalisation .d'un film depuis le chargement
des bobines de pellicules
dans la caméra, jusqu'à la pré
sentation dans
la salle de projection.
Le film comportait
en outre de nombreux trucages et associations visuelles,
c'était
la première tentative d'osmose du cinéma et de la
vie prise sur le vif.
Pendant la période stalinienne, l'activité de Vertov
ralentit considérablement.
Ses théories connurent un
regain d'intérêt dans les années 60 et 70..
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